Accouchement : réduire la douleur pour diminuer le risque de dépression post-partum
Rédigé par Marie Penavayre , le 29 July 2014 à 11h46
Mieux prendre en charge la douleur pendant et après l’accouchement permettrait de réduire le risque de dépression post-partum. Cette étude publiée dans Anesthesia & Analgesia est l'une des rares à avoir analysé la relation entre la douleur liée à l’accouchement et la dépression post-partum.
La dépression post-partum
On estime que près d’1 femme sur 4 souffre d’une dépression après la naissance de l’enfant. Les troubles peuvent persister jusqu’aux deux ans de l’enfant si la dépression n’est pas prise en charge. La dépression post-partum se manifeste par un sentiment de découragement, d’épuisement, d’anxiété, de culpabilité, de solitude, des pleurs constants, une perte de confiance en soi, des troubles du sommeil, une libido réduite... Elle peut également engendrer des sentiments d’ambivalence, de négativité ou de désintérêt envers l’enfant.
Avec péridurale : un risque de dépression réduit de moitié et un taux supérieur d’allaitement
L’étude révèle que les femmes ayant bénéficié de la péridurale ont présenté un risque bien plus faible de s’exposer à une dépression post-natale : 14% de risque au bout de 6 semaines, contre 35% chez les femmes n’ayant pas profité de cette technique.
Les chercheurs ont aussi constaté que l’allaitement était plus fréquent chez les femmes ayant bénéficié de la péridurale (70% contre 50%).
La péridurale, c'est quoi ?
Aujourd'hui, la péridurale est devenue pratiquement incontournable. Près de 2 femmes sur 3 ont recours à cette technique d’anesthésie pour soulager les douleurs liées à l'accouchement. Cette méthode vise à bloquer la transmission des influx douloureux résultant de la contraction de l'utérus et de la progression du bébé vers la sortie.
Des douleurs aigues et chroniques liées à l’accouchement
Cette étude suggère qu’en réduisant le risque de dépression post-partum, une bonne gestion de la douleur chronique conditionne la capacité d’attachement de la mère et de l’enfant. Il s’agit dès lors pour les proches et le personnel soignant d’assurer tout le soutien nécessaire au bon déroulement de l’accouchement et de la naissance.