Les enfants se rendent au bloc en mini-voiture électrique
Rédigé par La Rédaction , le 26 February 2018 à 12h12
Aborder une opération dans un cadre ludique apaise les enfants.
Une intervention chirurgicale à l’hôpital constitue toujours une situation stressante et génère de l’anxiété préopératoire chez un enfant. Plus elle est forte, plus l’enfant va être submergé par ses émotions. Cette anxiété préopératoire est liée à la séparation avec les proches, l’anticipation d’une situation inconnue et l’expérience de la douleur.
Dédramatiser l’opération et apaiser l’inquiétude de l’enfant
Selon plusieurs études, entre 40 et 60% des enfants admis à l’hôpital sont anxieux avant une intervention chirurgicale. Pour apaiser leur inquiétude, des centres hospitaliers universitaires se sont dotés de jouets : des mini-voitures électriques. Ainsi, depuis début janvier, les enfants peuvent se rendre au bloc opératoire à bord de l’un de ces véhicules, dons d’une association caritative.
Cette démarche a pour principal objectif de distraire les jeunes patients et de leur faire oublier qu’ils sont à l’hôpital. D’après Clémence Cavin, cadre du CHU de Dijon au bloc opératoire en pédiatrie, le recours à ces mini-voitures électriques a permis de réduire sensiblement les cris et les larmes dans les couloirs. De même, les enfants sont beaucoup plus coopératifs.
Dans les hôpitaux où cette initiative est testée avec un franc succès, le personnel compte aller encore plus loin pour tenter d’améliorer le parcours de ces jeunes patients. En effet, différents projets sont envisagés comme dessiner une autoroute dans les couloirs ou cacher des peluches d’animaux et d’insectes tout le long du parcours jusqu’au bloc opératoire.
Réduire la prémédication avant une intervention chirurgicale
En temps normal, le personnel soignant administre des médicaments aux enfants pour réduire l’anxiété préopératoire. Toutefois, cette pratique contraignante n’est pas sans conséquence sur les jeunes patients. En premier lieu, elle demande un temps d’action et une coordination entre les services et le bloc opératoire. Ensuite, elle présente des risques d’effets secondaires sur les enfants.
L’utilisation de ces mini-voitures électriques pour aller au bloc opératoire offre l’avantage de rendre l’intervention chirurgicale moins impressionnante. Ainsi, il est inutile de recourir à la prémédication afin de réduire le stress. Chez les enfants, celui-ci est susceptible d’accroître le risque de complications postopératoires. Le stress généré par une opération chirurgicale peut être à l’origine de troubles émotionnels et comportementaux.
Par ailleurs, ne pas donner d’anxiolytiques aux jeunes patients pour diminuer leur stress avant une intervention chirurgicale permet d’avoir un réveil beaucoup plus rapide. Pour l’heure, ces mini-voitures électriques sont réservées à la chirurgie ambulatoire. Les hôpitaux espèrent tout de même pouvoir acheter d’autres voiturettes pour la chirurgie traditionnelle et les services de pédiatrie. Elles coûtent 500 euros pièce.
