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La « cynothérapie » pour traiter les troubles du langage

Rédigé par , le 24 September 2018 à 12h47

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Chien et troubles du langage

Chien et troubles du langage

Plusieurs études scientifiques ont déjà établi que « le chien est bon pour la santé », en particulier pour les personnes seules. Toutefois, les bienfaits de cet animal ne s’arrêtent pas là. Le chien constituerait aussi une aide précieuse dans la prise en charge des enfants souffrant de troubles du langage.

Déstresser les enfants et les inciter à jouer un rôle plus actif

Les troubles du langage affectent environ 8 à 10% des enfants. En général, les garçons sont plus concernés que les filles. La prise en charge consiste essentiellement en une rééducation orthophonique intensive. Pour des enfants qui éprouvent déjà des difficultés, la consultation chez un orthophoniste génère forcément du stress. La relation avec le thérapeute est apaisée grâce à la médiation animale.

Une étude menée par des chercheurs de l’université de Prague révèle que la « cynothérapie » améliorerait l’efficacité du traitement des troubles du langage. Ils ont évalué les résultats de deux thérapies, l’une avec un chien et l’autre sans, au bout de dix mois. Ils ont constaté que les séances avec l’assistance d’un chien sont plus efficaces.

Les auteurs de l’étude affirment que la médiation animale aide les enfants à évacuer le stress de la consultation, ce qui permet de décentrer la thérapie. Ainsi, les enfants sont plus enclins à jouer un rôle plus actif. Alterner le travail d’orthophonie pure et les exercices avec le chien rend le traitement plus agréable et attractif.

Développer un outil prometteur pour éviter les échecs répétés

Un diagnostic et une prise en charge précoces sont primordiaux pour prévenir les problèmes d’apprentissage provoqués par les troubles du langage. Entreprendre trop tard les séances de réadaptation réduit sensiblement les chances de réussite de la thérapie. Les enfants risquent à terme de développer un sentiment d’insécurité dans le milieu scolaire et d’essuyer des échecs répétés.

De même, disposer d’outils efficaces est essentiel pour les thérapeutes. La « cynothérapie » pourrait en faire partie. En France, la HAS ou Haute Autorité de Santé n’a pas encore validé cette approche. Selon la Fédération nationale des orthophonistes, cette thérapie intégrant le chien mérite cependant d’être approfondie afin de prévenir les répercussions sociales graves des troubles du langage.

L’intérêt de la « cynothérapie » est multiple. En plus d’apaiser la relation avec le thérapeute, le chien devient un partenaire de communication pour les enfants. L’animal ne porte aucun jugement et les accepte avec leurs problèmes et leurs différences. Par ailleurs, le chien offre aux enfants la possibilité de développer leurs capacités de communication et leurs habiletés sociales.

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La Rédaction

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