Les maisons de naissance : un accouchement alternatif
Rédigé par La Rédaction , le 19 January 2016 à 00h00
Les maisons de naissance doivent permettre aux femmes ne souhaitant pas être hospitalisées de bénéficier d'un accompagnement de qualité pour accoucher naturellement.
Lassées par la médicalisation excessive de l’accouchement, de plus en plus de femmes rêvent d’accoucher hors de l’hôpital. Après de longs débats, l’Assemblée nationale a autorisé l’expérimentation des maisons de naissance en France pendant 5 ans. Ces structures sanitaires sont déjà légales en Amérique du nord et dans d'autres pays d'Europe.
Un accouchement moins protocolaire mais en toute sécurité
L’accouchement naturel est un courant apparu en Amérique du nord vers 1970 en réponse à une forte médicalisation de la grossesse dans les années 1960. Les femmes ont le choix entre accoucher à la maison ou dans des maisons de naissance. Longtemps illégales en France, ces institutions de santé primaire viennent enfin d’obtenir le feu vert des autorités.
Pour la sécurité des mères et des nouveau-nés, la mise en œuvre est strictement réglementée. La prise en charge est assurée exclusivement par une sage-femme membre de l’ordre. Celle-ci est interdite en cas de grossesse gémellaire, présentation en siège du bébé, pathologie détectée durant la grossesse, survenue d’événements à risques lors de l’accouchement, ou antécédents de césarienne, etc.
En cas de complications, la femme est immédiatement transférée dans un hôpital. Une maison de naissance doit ainsi être attenante à une maternité avec laquelle elle signe une convention. Néanmoins, une étude réalisée par les chercheurs de la McMaster a abouti à la conclusion que les risques sont les mêmes pour un accouchement hors ou à l’hôpital.
Un accouchement naturel, plus intime et économique
Alternatives à l’hospitalisation, les maisons de naissance proposent aussi une prise en charge globale de la femme. La grossesse, l’accouchement et les suites de couches sont assurés par une sage-femme expérimentée. Le suivi est personnalisé et se fait dans un cadre convivial et intime. Selon Muguette Dini, sénatrice auteure du projet de loi, cette démarche intéresserait environ 5% de Françaises.
Avec une approche plus physiologique, un accouchement dans une maison de grossesse garantit une médicalisation modérée avec le minimum d’équipements médicaux. La future maman dispose d’une chambre individuelle dotée d’un lit pour deux personnes et de salle de bain avec baignoire. Les douleurs sont gérées par des bains et des massages.
Les maisons de naissance étant réservées aux grossesses dites sans risque, la sortie intervient au plus tard dans les 24 heures suivant l’accouchement. La sage-femme effectue des visites post-accouchement pour suivre la maman et son enfant. Le principal avantage des maisons de naissance par rapport aux maternités réside également dans le coût de l’accouchement avec la possibilité d’économiser jusqu’à 2 350 €.
