La calcification, cause possible de prématurité
Rédigé par La Rédaction , le 18 November 2016 à 12h13
Une naissance est considérée comme prématurée entre la 28ème et 37ème semaine d'aménorrhée.
La durée d’une grossesse à terme est de 41 semaines d’aménorrhée. Sur le plan médical, un enfant est considéré comme prématuré quand sa naissance survient entre la 28ème et la 37ème semaine d’aménorrhée. Généralement, les médecins distinguent la prématurité moyenne, la grande prématurité et la très grande prématurité.
Des dépôts de calcium dans le sac amniotique
Chaque année, environ 60 000 enfants naissent prématurément en France dont la moitié est provoquée médicalement afin de prévenir les risques de décès du fœtus ou de la mère pour diverses raisons. Il s’agit de prématurité induite. Pour les 50% restants, les médecins parlent de prématurité spontanée. Celle-ci résulte souvent d’un travail prématuré spontané ou d’une rupture prématurée des membranes fœtales.
Selon les recherches menées par des chercheurs américains, une calcification nocive serait à l’origine de cette rupture prématurée des membranes fœtales. Pour aboutir à cette conclusion, ils ont analysé une centaine de sacs amniotiques de femmes ayant accouché prématurément ou non. Les dépôts de calcium ont pour effet de les rendre moins élastiques.
Les chercheurs précisent toutefois que la présence de ces dépôts de calcium est normale. Elle est aussi observée dans le sac amniotique de bébés nés à terme. Son rôle est de provoquer au moment idéal la rupture des membranes fœtales. Par contre, chez les femmes qui accouchent prématurément, ces dépôts de calcium apparaissent trop tôt et en plus grande quantité.
Une calcification semblable aux calculs rénaux
Dans le cas des naissances prématurées pour cause de rupture de la membrane fœtale, outre la présence précoce et nombreuse de dépôts de calcium, les chercheurs ont également découvert un faible niveau de fétuine-A. Cette protéine joue un rôle prépondérant dans l’inhibition de la calcification pour empêcher la membrane fœtale de se briser prématurément.
D’après Irina Buhimschi, auteure principale de l’étude, la réduction des niveaux de fétuine-A est due à la diminution de la concentration de cette protéine par le liquide amniotique. Ce qui permet à des particules de calciprotéine de se déposer dans le sac amniotique. Or, à l’instar de beaucoup de fluides corporels humains, le liquide amniotique produit ces particules.
Cette calcification nocive intervient quand ces particules de calciprotéine viennent se déposer dans les tissus mous à l’extérieur du squelette. Ce processus peut engendrer des conséquences néfastes comme les calculs rénaux ou la rupture d’anévrisme. Les résultats de cette étude sont essentiels dans l’identification des grossesses à risque et la recherche de solutions pour éviter les accouchements avant la 33ème semaine d’aménorrhée.
