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Slime, nouvelle mise en garde des autorités sanitaires

Rédigé par , le 17 December 2018 à 10h54

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Le slime est une pâte visqueuse utilisée comme jeu.

Le slime est une pâte visqueuse utilisée comme jeu.

Au mois de mai, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a lancé une première alerte contre les dangers du slime, une pâte gluante et élastique fabriquée par les enfants et les adolescents. L’ANSES vient de publier une nouvelle mise en garde compte tenu des déclarations dans les centres Antipoison.

Une composition chimique dangereuse pour l’organisme

Le slime est devenu populaire en 1984 avec la sortie du film Ghostbusters et son fantôme vert fluo surnommé Slimer. Cette pâte visqueuse et extensible a fait son retour en France en 2017. Disponible dans les magasins de jouets sous forme « prêt à l’emploi », il est toutefois possible de le fabriquer soi-même en détournant des produits chimiques de leur usage initial.

Malheureusement, le slime fait maison n’est pas dénué de risque. Les recettes proposées pour sa fabrication font appel à des substances toxiques, dont l’acide borique ou borax. Ce produit qui donne à la pâte son aspect gluant est jugé nocif pour la reproduction. Quant à la lessive et aux colorants, ils renferment des agents conservateurs réputés allergisants.

Opter pour les coffrets de préparation ou les formes « prêt à l’emploi » permet de prévenir le détournement de produits chimiques. Néanmoins, la manipulation répétée ou prolongée de la pâte reste un danger pour la santé, affirme l’ANSES. D’ailleurs, certains produits analysés par le ministère de la Santé ont été retirés du marché.

Une identification tardive des problèmes de santé déclarés

Le slime est utilisé comme jeu et antistress par les enfants et les adolescents. Ils aiment tout particulièrement le malaxer et le manipuler pendant des heures pour s’amuser et se détendre. Comme le phénomène est encore assez récent, sa responsabilité en cas de problème de santé tarde souvent à être identifiée. Généralement, les victimes présentent des symptômes depuis 12 mois avant d’être diagnostiqués.

Pourtant, le nombre des déclarations aux centres Antipoison a augmenté de façon alarmante. Entre janvier et mai 2018, 87 cas ont été signalés, soit quasiment le même nombre que pour l’année 2017 et trois fois plus par rapport à 2016. La grande majorité de ces victimes sont des petites filles de moins de 6 ans.

Sur les 205 cas rapportés, près de 80 % ont été exposés par voie orale ou buccale et 13 % par voie cutanée. Pour le reste, il s’agit d’exposition oculaire, par inhalation, etc. Pour 78 % des expositions par voie cutanée, les victimes ont souffert de différents symptômes. Seulement un cas d’exposition oculaire a été classé comme dangereux.

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La Rédaction

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