Ecrans pour les enfants, nouvelles recommandations de l’OMS
Rédigé par La Rédaction , le 17 May 2019 à 11h17
Il est important de contrôler le temps d'utilisation des écrans par les enfants.
Le 24 avril 2019, l’Organisation mondiale de la santé a publié de nouvelles recommandations sur l’activité physique des enfants de moins de cinq ans. L’OMS préconise plus de moments à bouger et moins d’écrans. Tel est le résultat de l’analyse des données scientifiques réalisée par les experts de l’Agence sanitaire.
A éviter avant deux ans et limiter à une heure par jour avant cinq ans
Les nouvelles recommandations publiées par l’Organisation mondiale de la santé ont pour but d’aider les parents à inculquer à leurs enfants les bonnes habitudes dès la petite enfance. Elles établissent les objectifs en matière d’activité physique, de sommeil et d’exposition aux écrans. A l’heure où plus de 30 % des jeunes enfants sont en surpoids ou obèses, cela revêt un intérêt stratégique.
Dans un communiqué, l’OMS recommande de bannir les écrans avant l’âge de deux ans. Pour les enfants de deux à cinq ans, leur usage doit être limité à une heure par jour. Ainsi, l’Agence sanitaire espère éviter les activités sédentaires et réduire le temps passé par les enfants devant les écrans, en position assise ou attaché dans le dos.
Selon l’OMS, l’idéal est de prévoir plusieurs périodes d’activité physique par jour. Leur durée va augmenter avec l’âge. Pour les moins de douze mois, au moins trente minutes sur les tapis de jeux interactifs sont conseillées. Jusqu’à quatre ans, cela passe jusqu’à trois heures, dont une heure intensive dès les trois ans.
Œuvrer pour le développement cognitif et prévenir les problèmes de poids
Selon le Dr Fiona Bull, responsable du Programme de surveillance et prévention des maladies non transmissibles à l’Organisation mondiale de la santé, ces nouvelles recommandations sont publiées afin d’améliorer la santé physique et mentale des enfants, deux paramètres fortement liés. En effet, l’activité physique favorise le développement cognitif. Celle-ci va lui servir lors de l’apprentissage scolaire.
Pour Grégoire Borst, directeur du Laboratoire CNRS de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant à l’université Paris Descartes, il est important de respecter les besoins physiques dès le plus jeune âge. Très tôt à l’école, l’enfant est contraint de s’asseoir et d’être immobile. Ce qui limite sensiblement sa capacité à contrôler sa mobilité.
Pendant les temps où l’enfant reste inactif, il est aussi essentiel que les adultes interagissent avec lui en proposant des activités telles que la lecture, le chant et les jeux. Elles l’aident à acquérir diverses compétences comme l’enrichissement du vocabulaire, l’apprentissage des règles, etc. Enfin, l’OMS rappelle que pour un enfant en bas âge, le sommeil est vital pour le développement du cerveau.