Trop de sucres dans la nourriture industrielle pour bébé
Rédigé par La Rédaction , le 16 July 2019 à 11h15
Nourriture industrielle pour bébé trop sucrée
L’Organisation Mondiale de la Santé appelle à la vigilance des parents et des futurs parents. La nourriture industrielle pour bébé contient trop de sucres, un risque pour la vie future de leurs enfants. En 2018, l’institution a déjà lancé une alerte contre la progression inquiétante du surpoids et de l’obésité.
Du sucre ajouté ou d’autres édulcorants dans les aliments
La mise en garde de l’OMS fait suite aux résultats alarmants d’une étude qu’elle a réalisée sur 8 000 produits. Près de 33 % renferment du sucre ajouté et/ou des édulcorants, des ingrédients qui ne doivent pas entrer dans la composition des aliments pour bébé. De même, jusqu’à 57 % contiennent plus de 30 % de calories qui proviennent des sucres totaux.
L’Agence sanitaire réaffirme que l’exposition précoce d’un enfant à des produits sucrés n’est pas sans conséquence. D’une part, cela est susceptible de créer une préférence nocive pour ce type d’aliment pour le reste de sa vie. D’autre part, une consommation élevée de sucre accroit les risques de caries dentaires et de surpoids pendant sa croissance.
Par ailleurs, Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe, rappelle que la croissance et le développement optimaux de l’enfant passe toujours par une bonne nutrition pendant la période néonatale. Cela est aussi primordial pour de meilleurs résultats sanitaires dans le futur. Les produits analysés proviennent de plus de 500 magasins entre Haïfa, Sofia, Budapest et Vienne.
Des étiquettes trompeuses pour plus de 50 % des aliments
D’après les recommandations actuelles de l’OMS, les nourrissons doivent être exclusivement nourris au lait maternel jusqu’à leur sixième mois. Entre six mois et deux ans, la base de leur alimentation est constituée d’aliments riches en nutriments, préparés à la maison. Les sucres, jus de fruits concentrés et autres édulcorants sont à bannir de la nourriture pour bébé.
Pourtant, cette vaste étude a mis en exergue que 28 à 60 % des aliments pour bébé examinés sont étiquetés de manière trompeuse. Leurs étiquettes les promeuvent comme convenant aux nourrissons de moins de six mois. Cette affirmation va à l’encontre des recommandations de l’OMS. L’agence sanitaire encourage ainsi ses membres à mettre en place de nouvelles lignes directrices.
Concrètement, l’OMS réactualise ses recommandations et souhaite en finir avec la promotion des substituts du lait maternel. Les confiseries et les boissons sucrées, en particulier les jus de fruits et le lait concentré, sont également visées. L’agence sanitaire propose que les étiquettes affichent clairement que ces produits ne sont pas adaptés aux enfants de moins de trois ans.
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