Suggestions

Spécialités les plus consultées

Suggestions

Choisissez une région

Espace Pro
/ / Les insecticides altèrent les capacités mentales des enfants

Les insecticides altèrent les capacités mentales des enfants

Rédigé par , le 10 June 2015 à 10h56

Vous aimez cet article ?
Les pyréthrinoïdes sont des insecticides dangereux pour les capacités cognitives des enfants

Les pyréthrinoïdes sont des insecticides dangereux pour les capacités cognitives des enfants

Les insecticides et autres dégradations de l’environnement seraient-ils dangereux pour la santé de l’enfant ? C’est ce qu’affirment des chercheurs de l’INSERM dans un article publié dans la revue Environnement International. La neurotoxicité des insecticides du groupe des pyréthrinoïdes chez l’homme est bel et bien confirmée. L’enfant en souffrirait même d’avantage et verrait ses performances cognitives attaquées. 

Les insecticides seraient un danger pour les enfants

Les pyréthrinoïdes sont une famille d’insecticides que l’on retrouve dans pratiquement tous les domaines de notre vie quotidienne. L’agriculture (cultures en tous genres), les produits parasitaires (anti-puces de nos animaux) ou domestiques (shampooing anti-poux ou produits anti-moustiques) sont des secteurs où nous les retrouvons le plus. Selon une étude parue dans la revue Environnement International, des chercheurs de l’INSERM prouvent que ces produits destinés à bloquer la neurotransmission des insectes provoquant leur paralysie, sont dangereux pour les performances cognitives des enfants.

Par le biais des contacts mains-bouche et des shampooings anti-poux, les enfants y sont d’autant plus exposés. En collaboration avec le laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation (Université Rennes 2), les chercheurs de l’INSERM Cécile Chevrier et Jean-François Viel ont utilisé les données de 3 500 couples mères-enfant suivis depuis 2002. Ils ont d’abord procédé à l’analyse du niveau d’exposition à ces insecticides lors de la grossesse puis ont mis les résultats en rapport avec les capacités intellectuelles de l’enfant à l’âge de 6 ans. « Nous avions une hypothèse assez forte sur un lien entre l’exposition prénatale de l’enfant et son développement neuropsychologique, mais nos données ne montrent rien de tel, explique Cécile Chevrier, Nous ne trouvons aucun lien. »
 

Les facultés cognitives sont dégradées

Les résultats ont démontré que l’exposition in utero n’avait pas de conséquence directement sur l’enfant. Cependant, lorsque les causes des pyréthrinoïdes sont recherchées sur l’enfant de six ans lui-même, les conclusions sont claires. Les enfants les plus exposés ont des capacités de mémorisation et de compréhension verbale sensiblement plus faibles que les autres.

Jean-François Viel et Cécile Chevrier ont pris en compte plusieurs facteurs comme la catégorie socio-professionnelle des parents, la durée moyenne du sommeil de l’enfant, le temps quotidien passé à jouer aux jeux vidéo ou à regarder la télé, etc. « Les conséquences d’un déficit cognitif de l’enfant sur ses capacités d’apprentissage et son développement social constituent un handicap pour l’individu et la société » rajoute-t-il.

Selon les deux chercheurs, il ne faut pas prendre à la légère l’utilisation de ces produits et instaurer rapidement des mesures de prévention

Vous aimez cet article ?
L'auteur
Charlotte Canonne

Charlotte Canonne

Rédactrice

Bio

Passionnée de journalisme et de littérature Charlotte a rejoint le journal d'Allo-Médecins en janvier 2015.Voir plus

commentaires