Les écrans et leurs effets sur le cerveau des enfants
Rédigé par La Rédaction , le 08 November 2019 à 12h13
Enfants et écrans
Plusieurs études scientifiques ont déjà pointé du doigt les dangers des écrans sur les enfants. Ils perturbent entre autres les cycles du sommeil. De même, ils favorisent l’obésité. Selon de nouveaux travaux menés par des chercheurs américains, les écrans sont aussi susceptibles de compromettre le développement de leur cerveau.
Une modification inquiétante de la structure du cerveau
En quelques décennies, les écrans ont envahi le quotidien des hommes avec la multiplication des ordinateurs, des smartphones, des jeux vidéo, etc. Cette omniprésence a modifié la façon d’interagir avec l’entourage et d’appréhender l’information. Par ailleurs, cela a fait augmenter le temps passé devant les écrans, autant chez les adultes que chez les jeunes enfants.
Selon une étude réalisée par Jean Twenge, de l’Université d’Etat de San Diego, et de Keith Campbell, de l’Université de Géorgie, les enfants de 2 à 17 ans passent plus de trois heures par jour devant les écrans. Les résultats révèlent que plus ils ont les yeux rivés sur les écrans, plus ils souffrent de troubles relationnels, dépressifs, d’attention et de concentration.
Une nouvelle étude américaine publiée dans la revue médicale JAMA Pediatrics montre que plus le temps passé devant les écrans augmente, plus la structure du cerveau d’un enfant est modifiée. En effet, ce dernier contient moins de « substance blanche », un constat alarmant d’après l’équipe de chercheurs. Cela n’est pas sans conséquence sur les capacités cognitives.
Pour une meilleure compréhension des effets sur le cerveau
Dans le cadre de leurs travaux, les scientifiques ont observé 47 enfants de 3 à 5 ans. D’abord, ils ont évalué pendant 16 mois, entre août 2017 et novembre 2018, le temps que ces derniers passent devant les écrans. Ils ont pris comme paramètres la fréquence, l’accès aux écrans, les types de contenu et le temps de visionnage avec les parents.
Les enfants ayant participé à l’étude ont ensuite passé différents tests cognitifs. Puis, ils ont subi une IRM de diffusion afin de vérifier l’intégrité de la « substance blanche » du cerveau, partie liée à l’acquisition du langage. Les auteurs ont constaté une altération. Cela se traduit par des compétences linguistiques moindres, un vocabulaire moins fourni, etc.
Pour rappel, « la substance blanche » est constituée de millions de câbles de communication reliant les neurones d’une région cérébrale à une autre. A la lumière des résultats alarmistes des études réalisées ces dernières années, il est essentiel de mieux comprendre les effets du temps d’écran sur le cerveau afin de déterminer les limites saines.