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Excision, le poids de la pression sociale

Rédigé par , le 08 February 2017 à 12h05

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l'excision est à l'origine de souffrances physiques et psychologiques

l'excision est à l'origine de souffrances physiques et psychologiques

Chaque année, environ 3 millions de fillettes subissent une excision dans le monde. A l’heure actuelle, plus de 200 millions de personnes sont victimes de cette mutilation génitale qui porte atteinte à la dignité des femmes. La pression sociale contribue pour beaucoup dans le maintien de cette pratique ignoble. 

Le comportement majoritaire du groupe ethnique

Le 6 février est la journée consacrée par l’Organisation des Nations Unies à la lutte contre les mutilations génitales féminines. A l’occasion de cette journée, deux chercheuses britanniques ont publié les résultats de leurs recherches dans Nature ecology and evolution afin d’apporter une réponse à cette problématique. Cette étude a été réalisée sur 61 000 femmes de 47 ethnies issues de 5 pays différents.

Les auteures mettent ainsi l’accent sur l’importance du comportement majoritaire au sein d’un groupe ethnique. Si l’excision est pratiquée à plus de 50%, celle-ci devient alors la tendance. Les femmes non excisées se trouvent automatiquement isolées, ont du mal à trouver un époux et accèdent difficilement aux ressources. A l’opposé, les femmes excisées bénéficient de plus de soutien.

Outre le comportement majoritaire du groupe ethnique, le statut de la mère constitue aussi un facteur clé. En effet, si elle est excisée, il existe une forte probabilité pour qu’elle fasse subir une excision à sa fille. Cela rend plus difficile de dénoncer cette pratique une fois les personnes excisées adultes.

La chirurgie réparatrice pour seule et unique solution

L’excision regroupe plusieurs types de mutilation génitale. L’infibulation, la plus courante et la plus violente consiste à amputer le clitoris et coudre les petites lèvres. Parfois, les grandes lèvres et les petites lèvres sont mêmes coupées. L’excision est souvent justifiée par l’idée que les femmes excisées se comportent mieux et maitrisent leur désir sexuel.

Pourtant, l’excision n’est pas sans risque et sans conséquences sur le plan physique et mental. Pour cause, cette pratique est réalisée sans anesthésie avec un couteau traditionnel et dans des conditions d’hygiène précaires. Par ailleurs, l’excision a des répercussions négatives telles que les douleurs lors des relations sexuelles, la fistule et les troubles psychiques.

A ce jour, la chirurgie réparatrice constitue l’unique moyen de soigner l’excision et de traiter ses symptômes. Cette technique mise au point par le Dr Pierre Foldès a permis à des femmes mutilées de réduire sensiblement les douleurs persistantes au niveau de leurs parties intimes, de découvrir le plaisir et de connaître l’orgasme durant les rapports sexuels, etc. Celle-ci les a surtout aidées à récupérer leur identité. 

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La Rédaction

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