L'allaitement maternel meilleur pour le bébé, un mythe ?

Les avis sont contradictoires et des dîners de famille aux milieux médicaux, personne ne semble d’accord sur la question : sein ou biberon, quelle différence ? 

L'allaitement maternel largement surestimé ?

Une récente étude américaine publiée dans la revue Social Science et Medicine démontre que le fait de nourrir son enfant au biberon a été largement surestimé par rapport à ses réels effets. Ainsi l’allaitement maternel ne semble n’avoir aucun avantage sur la santé et le développement des enfants âgés de 4 à 14 ans. Au contraire allaiter pourrait même engendrer un risque d’asthme légèrement supérieur chez l’enfant dû au mouvement de succion plus forcé qu’il a à effectuer pour tirer le lait du sein de sa mère plutôt que d’une tétine en plastique.

On s’y perd n’est-ce pas ? Et pourtant. Les Scientifiques de l’Université d’État de l’Ohio ont recruté 8000 enfants et près de 9000 frères et sœurs pour mener leur étude. 25% des fratries avaient été alimentées de manière différente : l’un des deux avait été nourri au biberon, l’autre au sein.

11 critères pour évaluer l'impact sur la santé et le développement de l'enfant

Les chercheurs ont utilisé différents critères pour mesurer le développement et l’impact sur la santé des enfants : IMC, obésité, asthme, hyperactivité, apprentissage du vocabulaire, reconnaissance des mots en lecture, aptitudes mathématiques, compétences scolaires, attachement parental et adéquation du comportement.
Alors que l’analyse de l’ensemble des 8000 enfants réunis montrait les résultats attendus de meilleur développement pour les bébés nourris au sein, l’étude des 25% du deuxième échantillon de frères et sœurs alimentés chacun de manière différente a été surprenante : l’allaitement maternel ne montrait aucun avantage significatif du point de vue statistique.

Une étude contestable mais qui pourrait amener à d'autres recherches

Attention cependant, les résultats de l’étude peuvent être remis en cause : les données utilisées ont été transférées par les familles et non tirées de diagnostics professionnels. L’avantage étant qu’à la vue de ces statistiques, d’autres études seront bientôt menées sur le réel impact de l’allaitement maternel. On peut alors espérer qu’elles mèneront, ou à considérer le biberon comme tout aussi bon pour les bébés ou bien à développer de nouveaux laits pour nourrissons qui permettront aux femmes incapables d’allaiter, ou aux couples gay de se soulager de cette culpabilité dans l’éducation de leur progéniture.