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Vers la fin des publicités pour les aliments déséquilibrés

Rédigé par , le 06 April 2017 à 11h59

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La télévisons est un des principaux vecteurs publicitaires pour les enfants

La télévisons est un des principaux vecteurs publicitaires pour les enfants

Ces dernières décennies, l’obésité est devenue un problème de santé publique. Elle affecte les enfants et les adultes sans distinction. En France, 20% des enfants sont obèses ou en surpoids contre 15% pour les adultes. Les publicités sur les aliments de mauvaise qualité nutritionnelle sont principalement mises en cause. 

Restriction pendant l’heure de grande écoute des enfants

Selon une étude menée par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, les boissons sucrées et les viennoiseries figurent parmi les cinq catégories d’aliments les plus consommées par les enfants. Pour cause, ils sont extrêmement sensibles à ce qu’ils voient et entendent dans les différentes publicités d’après Didier Courbet, professeur en sciences de la communication à l’Université d’Aix-Marseille.

Or, les aliments trop gras ainsi que les aliments trop sucrés favorisent l’obésité. Ainsi, un groupe de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale a été mandaté pour apporter de nouvelles orientations visant à endiguer ce phénomène. Leur première proposition est de restreindre les actions de marketing sur tout produit alimentaire déséquilibré quand les enfants sont devant la télévision.

Par ailleurs, les chercheurs regrettent que la législation soit permissive envers les entreprises concernant l’utilisation des supports de communication tels que les réseaux sociaux. En effet, les enfants y sont de plus en plus présents aujourd’hui. Ils suggèrent à ce titre l’application de la loi sur les publicités sur ces supports de communication.

Mettre en place un observatoire indépendant des publicités

Le groupe d’experts travaillant sur le sujet depuis 2013 est composé de spécialistes dans des domaines variés tels que la psychologie, la communication et l’ingénierie des aliments. Dans leur rapport de quelques centaines de pages, ils préconisent aussi l’interdiction des promotions des produits alimentaires par des personnalités médiatiques telles que les chanteurs célèbres, les sportifs de haut niveau, etc.

En outre, ils recommandent une refonte en profondeur des messages sanitaires afin de mieux sensibiliser le public. Par exemple, ils devraient être faciles à situer et à lire. Cela permettrait de remédier aux ambiguïtés des notions de « trop gras » ou de « trop sucré ». De plus, les messages sanitaires devraient être placés en début et/ou en fin des publicités.

Enfin, afin de garantir le respect total des directives sur les pratiques de marketing, les experts s’accordent sur la nécessité de mettre en place un observatoire indépendant. Les publicités ont sans conteste des effets néfastes sur les comportements alimentaires des enfants et des jeunes. En grande majorité, ils ne changent pas leurs habitudes alimentaires à l’âge adulte. 

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