Siamois, ils sont séparés grâce à un élan de solidarité

C’est un joli exploit qui s’est déroulé le 26 mai 2015 à l’hôpital Necker de Paris. Les petits Boubacar et Hassane, deux siamois guinéens reliés au niveau de l’abdomen ont été séparés. Les deux bébés étaient les premiers siamois de Guinée à naître vivants et par voies naturelles. Après 10h30 d’opération, les jumeaux se portent bien. 

10h30 d’opération pour les deux siamois

Boubacar et Hassane pourront enfin vivre normalement ! Les deux bébés siamois guinéens étaient reliés au niveau de l’abdomen. Leur naissance était déjà un grand exploit puisque ce sont les premiers siamois guinéens à être nés en vie et par voies naturelles. Opérés le 26 mai 2015 à l’hôpital Necker à Paris, il a fallu une équipe de 7 chirurgiens sous la direction du Pr Yves Aigrin ainsi que 10h30 d’opération pour séparer les organes en commun : le foie et 30 centimètres d’intestin grêle.

Les deux bébés sont nés siamois le 12 janvier 2015 au CHU de Conakry en Guinée. Lorsque leur maman est arrivée à l’hôpital pour accoucher, tout le monde pensait qu’elle portait des jumeaux. La jeune femme raconte au Figaro le choc de l’annonce :  « Tout se passait très bien, quand soudain la sage-femme s’est mise à crier : ‘Au secours, aidez-moi, ce sont des siamois !’ Après je ne sais plus ce qui est arrivé ». Malgré la situation, la sage-femme a réussi à accoucher la maman sans césarienne. Boubacar et Hassane n’ont même pas eu besoin de faire transfuser, ce qui a considérablement réduit les risques et qui a facilité leur prise en charge.

Une opération réalisée grâce à un élan de solidarité

Si cette opération a pu être réalisée, c’est grâce à un bel élan de solidarité. C’est l’association La Chaîne de l’Espoir qui a rendu possible la séparation de Boubacar et Hassane. Éric Cheysson, président de La Chaîne de l’Espoir avait lancé un appel dans une vidéo au début du mois de mai : « C’est un défi médical, chirurgical et humain ».

À la naissance, les deux bébés pesaient 5,6 kg à eux deux, aujourd’hui ils pèsent respectivement 4,5 kilos. Ils pourront rejoindre dans quelques semaines leur famille dans leur quartier « Kilomètre 36 » de la banlieue située à l’entrée de Conakry en Guinée.