Allaitement maternel, des bénéfices scientifiquement prouvés
Rédigé par La Rédaction , le 01 August 2019 à 15h28
Le lait maternel a de nombreuses qualités.
L’OMS ou Organisation mondiale de la santé recommande de nourrir exclusivement au sein les bébés jusqu’à leur sixième mois. Dans l’Hexagone, seulement 54 % des femmes allaitent un mois après l’accouchement et 35 % six mois plus tard. Le taux d’allaitement en France est l’un des moins élevés d’Europe.
Des qualités nutritionnelles adaptées aux besoins du nourrisson
Si le lait maternel n’est pas un élixir miracle, il s’en rapproche. En effet, il est doté de toutes les qualités nutritionnelles pour répondre adéquatement aux besoins du nourrisson. Outre la grande diversité de sa composition, il renferme des protéines, des lipides, des glucides et des minéraux en quantité suffisante qui justifie l’adoption de l’allaitement exclusif.
Le lait maternel présente de nombreux autres avantages. Il comporte notamment beaucoup de facteurs protecteurs tels que les immunoglobulines, les cellules immunitaires, etc. Il contient également diverses substances qui favorisent la digestion et l’absorption des nutriments. Une étude américaine a révélé que l’allaitement maternel ensemence la flore intestinale et façonne le microbiote d’un enfant par transfert de bactéries.
Par ailleurs, la composition du lait maternel évolue constamment pour s’adapter aux besoins des nourrissons, explique le Pr Dominique Turck, pédiatre au CHU de Lille. Cette évolution suit l’âge de l’enfant et le moment de la tétée. Ainsi, l’allaitement maternel peut être assimilé à une « alimentation à la carte », tandis que la composition du lait artificiel reste inchangée.
De nombreux bienfaits confirmés pour l’enfant et pour la mère
Il est indéniable que l’allaitement exclusif jusqu’au sixième mois de l’enfant est meilleur que de le nourrir au lait artificiel. Les avantages sont encore plus marqués dans les pays en voie de développement, où l’accessibilité et l’efficacité des filières de soins font souvent défaut. Pour cause, les bébés allaités sont moins vulnérables aux diarrhées aigües, aux infections ORL, aux maladies respiratoires, etc.
Plusieurs études scientifiques associent en plus l’allaitement maternel à une réduction de 10 à 15 % des risques d’obésité au cours de l’enfance et de l’adolescence. Plus sa durée est longue, plus cet effet protecteur est renforcé. Riche en acides gras essentiels, le lait maternel est aussi bénéfique pour le cerveau et le développement psychomoteur de l’enfant.
Enfin, allaiter exclusivement jusqu’à l’âge de six mois a des bienfaits incontestables chez les mères. D’une part, l’allaitement favorise le retour de l’utérus à sa forme normale, prévient les risques d’hémorragie du post-partum et d’endométrites, et retarde le retour de couche. D’autre part, cela augmente les dépenses énergétiques et impacte sur la perte de poids.