Les cabines UV interdites en Australie
Rédigé par Laure Hanggi , le 30 December 2014 à 11h12
Les cabines UV sont accusées d'augmenter le risque de cancer de la peau - Fotolia © PhotoSG
L'Australie a annoncé l'interdiction dès l'année prochaine des cabines UV, accusées d’accroître le risque de cancers agressifs de la peau. Les utilisateurs sont pourtant bien souvent inconscients des dangers qu'ils courent.
Les cabines UV aux bancs des accusés
Si vous pensiez vous faire une séance d'UV (ultraviolets) pour vous réchauffer en cette période glaciale, peut-être devriez vous y réfléchir à deux fois. En effet, après le Brésil en 2009, l'Australie vient de décider d'interdire les cabines UV dès le 1er Janvier 2015, comme le rapporte le Camberra Times. En cause, le lien de plus en plus avéré entre ces cabines UV et l'accroissement du risque de développement de mélanome, un type de cancer de la peau très agressif.
Ainsi, si l'on en croit les statistiques du Cancer Council, le risque de cancer de la peau serait accru de 59 % suite à l'utilisation de ces cabines avant 35 ans. De plus, ces rayonnements pourraient avoir des conséquences néfastes sur l'ADN, les UV pouvant créer des lésions au sein de sa structure.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déconseille depuis 2003 l'usage de ces cabines, l'exposition aux UV artificiels ayant été reconnu par l'Organisation comme l'une des causes principales de l'augmentation des cancers de la peau.
Cabines UV : de fausses croyances entretenues
Les effets négatifs potentiels de ces cabines sont d'autant plus inquiétants que les utilisateurs n'en ont souvent pas conscience. Selon le baromètre cancer 2010 de l'Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé), un Français sur 5 pense que réaliser une séance d'UV permet de préparer sa peau au bronzage.
Une « inconscience » des dangers qui peut s'avérer mortelle, les cabines émettant uniquement des UVA étant particulièrement mises en cause. Une étude a ainsi démontré qu'en France, 5 % des mélanomes étaient à imputer à ces cabines UV, soit 100 à 350 nouveaux cas de mélanomes et 19 à 76 décès tous les ans.
La réglementation demeure cependant insuffisante en France. Bien que le Sénat ait proposé en 2012 d'interdire les lampes à UV, aucun acte concret et aucun effet n'ont suivi.