Echothérapie, traitement non invasif des tumeurs bénignes
Rédigé par La Rédaction , le 24 November 2016 à 13h10
L'échothérapie est un nouveau procédé pour traiter sans chirurgie les fibromes du sein
Comme tout autre secteur, la médecine profite des nombreux progrès technologiques. A titre d’illustration, les scientifiques ont mis au point une technique non invasive afin de traiter les tumeurs bénignes au sein et à la thyroïde. L’échothérapie constitue une alternative douce à la chirurgie pour enlever adénofibrome et nodule thyroïdien.
Une avancée technologique importante pour les patients
L’adénofibrome, également appelé fibroadénome ou fibrome du sein, est une tumeur bénigne de la glande mammaire affectant en majorité les femmes âgées de 15 à 35 ans. Environ 10% des femmes en développent un au cours de leur vie. Mobile et à l’aspect lisse, l’adénofibrome peut atteindre un diamètre de 15cm. En général, il ne présente aucune gravité.
Quant au nodule thyroïdien, il s’agit d’une protubérance siégeant sur la glande thyroïde. Près de 6 millions de personnes sont affectées en France dont 75% sont des femmes. Selon les cas, il peut y avoir un ou plusieurs nodules. Asymptomatique et indolore dans la majorité des cas, sa fréquence augmente avec l’âge. Contrairement à l’adénofibrome, un nodule thyroïdien peut être malin.
A l’heure actuelle, la chirurgie constitue le principal traitement du fibroadénome et du nodule thyroïdien dits à risque. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et laisse souvent des cicatrices inesthétiques. Pratiquée sous anesthésie locale et non invasive, l’échothérapie apparait ainsi une véritable révolution. Ne nécessitant pas une hospitalisation, la séance dure entre 20 et 60 minutes.
Une technique simple et efficace aux avantages multiples
Concrètement, l’échothérapie est une technique de traitement du fibrome du sein et du nodule thyroïdien faisant intervenir des ultrasons thérapeutiques, par opposition aux ultrasons servant aux diagnostics. Cette technologie fonctionne sur le même principe que la loupe qui concentre les rayons du soleil pour atteindre une intensité accrue à un seul point. Les ultrasons focalisés de haute intensité font fondre les tissus malades.
L’échothérapie présente de nombreux avantages. Sans nuire aux tissus sains, elle continue d’agir même après le traitement. Au bout de six mois, adénofibrome et nodule thyroïdien diminuent de volume de 60% et de 50%. De plus, le patient peut immédiatement reprendre une activité normale après la séance. Effectué sans aucune incision, le traitement n’entraine aucun effet secondaire transitoire.
Malheureusement, il existe encore plusieurs freins à la large diffusion de l’échothérapie dans l’hexagone. D’abord, le coût du traitement de 2 000 euros n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Ensuite, des études comparatives sur ses bénéfices par rapport aux soins de référence sont nécessaires à la Haute Autorité de la Santé.
