Cancer du sein, prévenir les récidives
Rédigé par La Rédaction , le 24 February 2017 à 12h19
Avoir une activité physique régulière permet de limiter les risques de récidive du cancer du sein.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes. Une femme sur onze sera touchée au cours de sa vie. Avec l’amélioration du dépistage et des traitements, le taux de guérison est de 90%. Néanmoins, il est primordial d’éviter les récidives par l’adoption des bons comportements.
Les différents facteurs de risque de récidive
En France, près de 50 000 femmes sont diagnostiqués chaque année et contraintes de suivre des traitements lourds comme la chimiothérapie et la radiothérapie. Après la guérison, il leur reste encore à reconstruire une bonne qualité de vie avec le spectre de la récidive pendant des années. Divers facteurs déterminent le risque qu’un cancer du sein a de récidiver.
L’âge constitue le premier facteur. Plus agressif et de haut grade, le cancer de sein qui touche les femmes jeunes présente un risque de récidive élevé. De même, la taille de la tumeur influe sur le pronostic. D’autres facteurs sont à prendre en considération comme le type histologique du cancer et la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques.
Afin d’écarter toute menace de récidive, les patientes sont souvent bombardées de conseils. Pourtant, leur pertinence n’est pas toujours vérifiée. Suivre un régime anti-cancer sans soja figure parmi les conseils les plus courants sur internet. Or, aucune étude clinique n’associe à ce jour la consommation de soja à une récidive de cancer du sein.
Les bons comportements contre les risques de récidive
De nombreuses études permettent aujourd’hui d’affirmer que l’activité physique constitue le meilleur moyen de prévenir les risques de récidive d’un cancer du sein. Un exercice physique adapté aide les patientes à atténuer la fatigue, le stress et la détresse émotionnelle. Selon une méta-analyse de 22 études, réalisée par les chercheurs du Sunnybrook Health Sciences Center de Toronto, l’activité physique réduit de 40% le risque de décès.
L’équipe dirigée par le Dr Ellen Warner recommande ainsi la pratique d’une activité physique modérée à vigoureuse pendant 150 minutes et jusqu’à trois séances de musculation par semaine. Dans les cas des patientes ayant subi une intervention chirurgicale, il s’agit en premier lieu de retrouver la motivation, puis de reprendre progressivement l’entrainement.
Le maintien du poids est un autre moyen de prévention. Peu importe le poids de la patiente au moment du diagnostic, un gain de 10% et plus par rapport à son poids initial pendant ou après le traitement accroît les risques de récidive. Outre l’activité physique, il convient d’opter pour une alimentation équilibrée et diversifiée.