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Cancer de la prostate : Quand le chien le détecte à coup sûr

Rédigé par , le 23 May 2014 à 17h44

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Le chien dispose de bien plus de capteurs olfactifs que l'être humain, c'est bien connu. Une équipe de chercheurs italiens a réalisé une expérience à grande échelle visant à faire détecter par un canidé spécialement entraîné, la présence de molécules issues de cellules tumorales liées à la prostate.

C'est le  Dr Gianluigi Taverna de l'Humanitas Research Hospital de Milan, au congrès de l'Association américaine d'urologie à Orlando (Floride), qui a annoncé les résultats de cette surprenante et non moins prometteuse enquête. Dans les faits, l'expérience réalisée consistait à faire renifler par un chien, entraîné pour l'occasion, des échantillons d'urines appartenant à des personnes saines et d'autres appartenant à des personnes atteintes d'un cancer de la prostate. Dans près de 98 % des tests soumis, l'ami de l'homme ne s'est pas trompé et a formellement désigné les échantillons contenant des traces de tumeurs.

Ce n'est pas la première fois qu'une telle expérience est menée mais pour l'occasion, 902 échantillons ont été proposés à la truffe des deux chiens utilisés durant l'expérience. Bien mieux équipés que l'homme, il sont capables de distinguer 40 fois plus de nuances olfactives que nos appendices nasaux. La véritable avancée de cette expérience, c'est que le taux de réussite de ces chiens est supérieur aux tests habituellement pratiqués.

Les résultats chiffrés montrent que les deux bergers allemand ont détecté respectivement 100 % et 99 % des échantillons positifs et ont mis de côté 98 % et 96 % des échantillons négatifs. Sur l'ensemble des échantillons, cela représente uniquement 16 faux positifs et 4 faux négatifs.

La technique pourrait relayer le nez du chien.

Les mol?cules sont d?tect?es par le nez du chienPourtant, il n'est pas question d'utiliser une meute de chien dans les hôpitaux à des fins de diagnostics immédiats, d'autant qu'ils ne peuvent être efficaces que sur un laps de temps très court. Aussi, le projet consiste à réaliser un nez artificiel présentant les mêmes spécificités que celui des chiens. Il reste encore à déterminer la combinaison moléculaire particulière qu'il leur est possible d'identifier. Une fois cette combinaison trouvée, l'industrie médicale saurait fabriquer le fameux détecteur dans lequel seraient entrées les données. Ce détecteur serait capable d'identifier la présence des molécules coupables tant avec l'urine qu'avec l'haleine. Par extension, ce procédé permettrait de déceler d'autres formes de cancer ainsi que d'autres pathologies particulières comme l'hypertension artérielle pulmonaire.

Ces évolutions ne relèguent pas les techniques actuellement utilisées au placard pour autant. En effet, seul le dépistage est considéré ici alors que le touché rectal suivi de la prise de sang pour révéler le PSA , appuyés d'une IRM et d'une biopsie permettent de mesurer l'évolution de la tumeur.

Gageons toutefois que ces nez pourraient permettre de détecter un peu plus tôt les cas positifs et de mieux soigner les personnes atteintes.

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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