Cancers féminins : une start-up démocratise des tests génétiques
Rédigé par Charlotte Canonne , le 23 April 2015 à 11h05
Une start-up américaine implantée dans la Silicon Valley vient de lever 15 millions d’euros pour démocratiser l’accès aux tests génétiques afin de dépister certains cancers de l’ovaire et du sein grâce à un simple échantillon de salive. Le prix de ce test étant de 249 dollars, il est dix fois moins cher que ceux circulant déjà sur le marché.
Des tests génétiques de prévention du cancer pour tous
Color Genomics, c’est le nom de cette start-up qui souhaite démocratiser les tests génétiques en prévention des cancers du sein et de l’ovaire pour toutes les femmes. Ces tests ne dépistent pas le cancer en lui-même mais bien les risques génétiques de développement de la maladie. Selon l’Institut National du Cancer, près de 5 à 10 % des cancers du sein et de l’ovaire possèdent une origine génétique. Cette augmentation des risques de contracter la maladie est due à deux gènes : le BRCA1 et le BRCA2. Les femmes porteuses de ces deux gènes ont un risque plus accru de développer un cancer, entre 65 et 70 %.
Il existe déjà des tests génétiques sur le marché mais ces derniers sont très coûteux et ne sont pas remboursés par les compagnies d’assurance. Pour cette raison, ces tests génétiques sont la plupart du temps réservés aux femmes ayant des antécédents familiaux avec le cancer du sein ou des ovaires.
En souhaitant démocratiser les tests génétiques, Color Genomics permettra à toutes les femmes souhaitant « se faire dépister » de disposer d’un test à prix coûtant. Ce dernier devrait coûter 249 dollars soit 10 fois moins cher que celui qui existe déjà sur le marché.
Des tests qui devront se faire avec l’accord d’un médecin
Grâce à un simple kit de salive que l’on pourra acheter sur internet, les femmes pourront envoyer par voie postale le test à la start-up qui se chargera ensuite d’analyser les 19 gènes. Color Genomics rendra d’ailleurs l’accord d’un médecin obligatoire.
La venue de ce nouveau test sur le marché arrive au bon moment, puisqu’une étude de l’équipe de l’University Health Center de Montréal (Canada) publiée dans la revue Journal of Ovarian Reseach le 27 mars dernier, affirmait qu’il était important d’évaluer les risques des femmes en dehors de leurs antécédents familiaux.
Il existe toutefois une autre méthode pour se prémunir de ces risques. Cette personnalité en ont fait l’usage, dont Angelina Jolie qui en a bénéficié il y a peu. L’actrice, qui disposait de ces deux gènes, avait subi une ablation des deux seins et des ovaires. Une méthode radicale mais qui reste malgré tout la plus efficace pour atteindre le risque zéro.
Ce nouveau test est une bonne nouvelle pour toutes les femmes souhaitant évaluer leurs risques génétiques de contracter un cancer sans pour autant dépenser des fortunes.