Cancers pédiatriques, un enfant sur 440 concerné
Rédigé par La Rédaction , le 18 September 2018 à 10h48
Cancers des enfants : le taux de guérison augmente
Les cancers pédiatriques sont un ensemble de maladies rares, mais représentent tout de même la quatrième cause de mortalité chez les moins de 15 ans. Contrairement aux cancers chez les adultes, ils sont localisés à d’autres endroits et progressent plus rapidement. Chaque année, ils touchent 1750 enfants en France.
Cancers du développement contre cancers du vieillissement
Les cancers pédiatriques n’ont rien à voir avec ceux des adultes selon le Dr Valteau-Couanet, chef du département de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent au centre Gustave Roussy. Cela s’explique par l’organisme de l’enfant qui est encore en pleine construction et en pleine croissance. Aussi, le nombre de cellules en phase de différenciation est plus élevé.
Ce processus de différenciation est d’une importance vitale. Il permet aux cellules souches de se spécialiser en plusieurs types cellulaires spécifiques afin de contribuer à la constitution des différents tissus. Quand le bon déroulement de ce mécanisme est perturbé, cette étape cruciale est susceptible de faire le lit des cancers pédiatriques. Raison pour laquelle les experts parlent de cancers du développement.
Chez les moins de 15 ans, les cancers les plus fréquents sont les leucémies, les tumeurs du système nerveux central et les lymphomes. Ils constituent respectivement 29%, 24% et 11% des cas. Chez les adolescents, les lymphomes et les leucémies aigües prédominent. Ils sont suivis par les cancers de la tyroïde et les tumeurs germinales gonadiques.
Augmentation significative des taux de guérison et de survie
Grâce aux nombreuses avancées de la recherche dont bénéficie la cancérologie pédiatrique, il est actuellement possible de guérir quatre cancers sur cinq chez les enfants et les adolescents. Les traitements sont essentiellement basés sur la chirurgie et la chimiothérapie. Cependant, la prise en charge a été adaptée à leurs spécificités. Les chercheurs ont également développé des protocoles propres comme l’immunothérapie.
Depuis 2000, l’Institut national du cancer a estimé la survie globale, tous types de cancer et tous âges confondus, à 92% à un an et 82% à 5 ans chez les enfants. Elle s’élève à 94,5% à un an et 81,8% à 5 ans chez les adolescents. Le taux de survie à 5 ans n’était que de 30% dans les années 1970.
Malheureusement, il existe des cancers pédiatriques qui demeurent encore difficiles à guérir, voire impossibles. Le glioblastome, une tumeur au cerveau, en fait partie. Quant aux patients qui sont guéris mais ont subi des traitements lourds, la grande majorité doit composer avec les effets secondaires, plus ou moins graves, pendant toute leur existence.