Des femmes se rasent la tête en soutien à une amie frappée par un cancer
Rédigé par Alexis Van Wittenberghe , le 18 March 2014 à 17h37
Gerdi McKenna et ses amies
Gerdi McKenna est une jeune sud-africaine s’est fait diagnostiquer un cancer du sein il y a quelque mois, ses amies les plus proches lui ont alors réservé une surprise de taille pour lui signifier qu’elle n’était pas toute seule dans son combat.
Se tondre les cheveux, un défi au féminin
Nous vous avions parlé de Beth Whaanga il y a deux semaines. Une jeune mère australienne qui, après avoir lutté pendant un an contre un cancer du sein, a décidé de dévoiler les dégâts subis par son corps au cours des différents traitements à travers son projet « Under the Red Dress ». Cette fois, l’initiative nous vient d’Afrique du Sud où un groupe d’amies a décidé de se raser la tête pour soutenir moralement leur amie Gerdi McKenna. Atteinte elle aussi d’un cancer du sein, cette dernière est devenue chauve suite aux différentes chimiothérapies qu’elle a dues suivre dans le cadre de son traitement.
C’est en février, qu’une des amies de Gerdi McKenna a eu l’idée de contacter le photographe sud-africain Albert Bredenhann pour qu’il réalise une séance de photos et un court métrage autour de leur action, du salon de coiffure à la rencontre avec leur amie, intitulé "Anything for love..." (que vous pouvez voir ici). Preuve en est que ce genre d’action fonctionne, la vidéo a fait le tour du monde, récoltant au passage un nombre considérable de soutiens sur les réseaux sociaux.
Maladie physique, conséquences psychologiques
Le cancer du sein touche aujourd’hui un peu plus de 100 femmes sur 100 000 à travers le monde. Il serait même le premier cancer contracté chez les femmes en France avec environ 52500 nouveaux cas pour la seule année 2010 (soit 34% des nouveaux cancers contractées par la gente féminine cette année-là). En France et dans une majorité des pays développés, la mortalité liée à ce cancer est en recul depuis le début des années 2000. C’est le résultat d’une politique de prévention plus importante, de dépistages plus précoces et d’avancées médicales au niveau des traitements. Le taux global de survie à cinq ans après le diagnostic dépasse maintenant les 80%.
Néanmoins, si les patientes survivent aujourd’hui, elles s’en sortent rarement indemnes : le corps, mutilé par les incessantes opérations et ravagé par des traitements chimiques difficiles à supporter, peut alors devenir l’objet d’un mal-être qui peut lui-même avoir des conséquences psychologiques. Il faut donc réapprendre à vivre avec sa nouvelle image, affronter le regard des autres et la peur qui se lit bien malgré eux sur leurs visages. Au-delà de la simple mission de sensibilisation autour du cancer du sein, cette vidéo montre l’importance d’un soutien psychologique auprès de la personne malade. Lui rappeler qu’elle n’est pas seule dans son combat peut être le plus beau des cadeaux.
Des projets du même type se démarquent régulièrement sur internet, on se rappelle par exemple des Amazones, groupe de françaises atteintes d’un cancer du sein et qui ont choisi de refuser la chirurgie reconstructrice. Elles avaient alors décidé d’exposer leur nouvelle poitrine dans le but de sensibiliser un maximum de monde. Confronter les gens à la maladie est alors un moyen de faire sauter cette barrière psychologique et de montrer au gens que la maladie peut frapper tout le monde et que l'isolement est le seul produit de l'homme.