Un traitement prometteur pour soigner la leucémie sur le marché
Rédigé par Emmylou Drys , le 09 July 2014 à 16h00
Les régulateurs américains de la Food and Drug Administration (FDA) veulent accélérer la mise sur le marché de cette immunothérapie très efficace pour guérir la leucémie.
Ce sont 6 000 nouveaux cas de leucémie qui sont déclarés chaque année selon La ligue contre le cancer. La leucémie est un cancer qui atteint les cellules du sang de la moelle osseuse qui prolifèrent de manière anormale et fini par provoquer un manque de globules rouges et de plaquettes. Des scientifiques américains de l’Université de Pennsylvanie ont mis au point un traitement révolutionnaire personnalisé, qui présente un très bon taux de réussite. La mise sur le marché de ce traitement devrait être accélérée.
89 % des malades guéris
Les phases d’essais cliniques de ce médicament ont démontré que 89 % des personnes atteintes de leucémie ont totalement guéris et sont actuellement en rémission. Emily Whitehead, la première enfant à avoir reçu le traitement, a fêté ses deux ans de rémission et le premier adulte traité a également vu disparaitre son cancer depuis un an.
« Nos premiers résultats laissent apparaître d'immenses espoirs pour un groupe désespéré de patients, dont beaucoup ont été en mesure de retrouver une vie normale à l'école ou au travail après avoir reçu cette nouvelle immunothérapie personnalisée » a déclaré Carl June, le chef de l’équipe de recherche de l’Université de Pennsylvanie.
Une immunothérapie personnalisée
Ce traitement, appelé CTL019 est une immunothérapie personnalisée qui consiste à extraire et reprogrammer les cellules immunitaires du patient afin qu’elles puissent, une fois réinjectées, attaquer les cellules cancéreuses qui produisent une protéine appelée CD19.
La FDA, l’Agence américaine du médicament, a accordé le statut de « percée thérapeutique » à ce traitement. Une première concernant les immunothérapies. L’Agence va donc accélérer la procédure d’autorisation de mise sur le marché. Un véritable espoir pour le développement d’autres tests pour soigner d’autres types de cancers.
L’Université pennsylvanienne s’était alliée il y a deux ans, en 2012, avec le groupe pharmaceutique Novartis dans l’objectif commun de développer et autoriser des tests avec cette thérapie pour le traitement de plusieurs sortes de cancers, notamment celui du sein, rapporte la revue scientifique Sciences & Avenir.