Suggestions

Spécialités les plus consultées

Suggestions

Choisissez une région

Espace Pro
/ / La dépression associée au cancer : fréquente mais sous-estimée

La dépression associée au cancer : fréquente mais sous-estimée

Rédigé par , le 08 September 2014 à 12h09

Vous aimez cet article ?
dépression cancer the lancet symptômes

La dépression est une comorbidité fréquente du cancer. Si ce fait n’est peut-être pas surprenant, une étude britannique publiée dans The Lancet Psychiatry montre que son traitement pourrait contribuer à réduire les symptômes directement liés au cancer.

La dépression, un autre « symptôme » du cancer

Cette étude révèle que les patients atteints de cancer sont plus souvent atteints de dépression, avec des différences notables d’un cancer à l’autre. Parmi les 21 000 participants atteints de cancer, plus d’1 patient sur 8 atteint de cancer du poumon souffre également de dépression clinique. Chez les femmes touchées par un cancer du sein, la prévalence de dépression est estimée à 9.3%.

L’étude révèle aussi que les femmes, les jeunes patients, et les personnes les plus défavorisées sont les plus touchées, et que cette dépression est sous-diagnostiquéeAinsi globalement 1 patient sur 10 atteint de cancer souffre de dépression, mais environ 75% d’entre eux ne sont pas traités pour la dépression.

Une réduction de 50% de la sévérité de la dépression

Entre 2008 et 2011, 500 participants atteints à la fois de cancer et de dépression ont participé à une étude visant à tester un nouveau programme thérapeutique, appelé Depression Care for People with Cancer (DCPC).  Ce programme s'appuie sur une équipe d'infirmières en oncologie et de psychiatres spécialement formés, travaillant en concertation avec le médecin traitant du patient. Parmi ces 500 participants, 253 ont été assignés au hasard au programme, tandis que les autres ont reçu les soins habituels.

Au bout de 6 mois, les chercheurs ont examiné leur réponse au traitement anti-cancéreux et ont réévalué leurs niveaux d’anxiété, de douleur, de fatigue, mais aussi leurs capacités fonctionnelles et leur qualité de vie.

Résultats : la sévérité de la dépression a été réduite de 50% ou plus chez 67% des patients ayant participé au programme, avec un bénéfice maintenu pendant 12 mois. A l’inverse, cette réduction a été observée chez seulement 17% des patients ayant reçu des soins standards.

Les chercheurs souhaitent sensibiliser à l’importance de la prise en charge de la dépression chez les patients atteints de cancer. Si celle-ci contribue à améliorer la réponse au traitement du cancer, un programme thérapeutique incluant une coopération entre médecins, infirmières et psychiatres, pourraient bien augmenter l’efficacité du traitement anti-cancéreux.

Vous aimez cet article ?
L'auteur
Marie Penavayre

Marie Penavayre

Rédactrice

commentaires