Cancer, les apports possibles des médecines douces
Rédigé par La Rédaction , le 07 February 2017 à 16h56
L’acupuncture, l’ostéopathie, la sophrologie sont des médecines dites « douces »
Face au cancer, les médecines douces ne peuvent se substituer aux traitements classiques comme la chirurgie et la chimiothérapie. Pourtant, près de 80% des personnes confrontées à cette maladie y ont recours selon les estimations. Ces soins, dits non conventionnels, peuvent contribuer à leur bien-être et améliorer leur quotidien.
L’importance de tenir informés les médecins traitants
Le cancer est une maladie grave susceptible d’entrainer la mort. Néanmoins, les progrès de la médecine lors de ces dernières décennies ont permis d’augmenter sensiblement l’espérance de vie des malades. Depuis quelques années, les médecines parallèles attirent également de plus en plus de patients par méfiance vis-à-vis des médicaments pour les uns et à la recherche d’un traitement plus humain pour les autres.
A l’heure actuelle, il en est recensé environ 400 en fonction de leurs approches. Parmi les plus courantes figurent les thérapies médicinales, les thérapies par le toucher et le mouvement, les thérapies de l’esprit et des émotions. Si beaucoup de ces médecines alternatives ne possèdent aucune efficacité propre, il demeure impératif d’informer les médecins traitants.
Certaines formes de ces médecines douces peuvent en effet compromettre l’efficacité des traitements de fond. Il en est ainsi des régimes complémentaires qui risquent de décupler les effets de la chimiothérapie ou d’en atténuer l’efficacité. A titre d’exemple, la consommation élevée d’aliments riches en antioxydants interfère avec la chimiothérapie, faisant courir aux malades des risques d’intoxication.
Des bienfaits à prouver pour certaines médecines douces
Les traitements conventionnels contre le cancer ont des effets indésirables sur les patients. Les médecines douces peuvent ainsi les soulager et les aider à se sentir mieux. Cependant, le Pr Simon Schraub, Directeur honoraire du Centre de lutte contre le cancer à Strasbourg met en garde les malades contre les médecines parallèles à visée thérapeutique. Aucune d’entre elles n’est encore capable de guérir cette maladie.
Ce spécialiste en oncologie prend pour exemple le yoga. Cette pratique a des effets bénéfiques certains sur les patients, comme favoriser la détente, lutter contre la fatigue, améliorer le bien-être, aider à exprimer le mal de vivre, etc. La sophrologie a également prouvé son efficacité en matière de gestion du stress, des émotions et du sommeil.
Ainsi, pour le corps médical, il ne s’agit pas d’opposer la médecine classique aux médecines alternatives. La priorité est de faciliter les échanges avec les malades et de les informer pour leur permettre de choisir en connaissance de cause. En plus des risques d’interaction entre les thérapies, les traitements complémentaires représentent un coût financier non négligeable.