Les nanotechnologies pour soigner le cancer du sein
Rédigé par La Rédaction , le 06 April 2016 à 12h47
Pour lutter contre le cancer du sein, de nouvelles solutions faisant appel aux nanotechnologies apparaissent.
Les nouvelles technologies au service de la médecine sont porteuses de beaucoup d’espoir pour les malades. Une équipe de chercheurs sino-américains aurait ainsi guéri des souris atteintes de cancer du sein en phase terminale. Ils ont mis au point un traitement à base de nanotechnologie, une thérapie innovante.
Des résultats très prometteurs pour les scientifiques
La nouvelle thérapie inventée par cette équipe de chercheurs sino-américains utilise toujours la même molécule médicamenteuse que celle d’une chimiothérapie classique, la doxorubicine. Ils l’ont par contre associée à un transporteur en silicium de taille nanométrique. Aucune trace de cellules cancéreuses n’a été retrouvée chez 50% des souris huit mois après l’administration du traitement, l’équivalent de 24 ans chez l’homme.
Les nanoparticules de silicium ont le pouvoir de pénétrer à l’intérieur des cellules cancéreuses et de livrer directement le médicament dans le noyau cellulaire. Cela n’est pas encore possible avec les thérapies standards du cancer du sein. Cette avancée majeure peut constituer un point de départ pour la mise au point de traitements plus efficaces pour les différents stades de cette maladie.
Il existe encore actuellement des verrous technologiques ne permettant pas la mise en vente de certains nano-médicaments. Le faible pouvoir d’encapsulation et la libération trop rapide de la molécule médicamenteuse dans certains cas en font partie. Toutefois, les résultats sont enthousiasmants. Les chercheurs entendent procéder aux essais cliniques sur l’homme dès 2017.
Des recherches orientées vers le diagnostic et la prévention
Les nanotechnologies ont déjà permis de concevoir des médicaments d’une grande efficacité contre le cancer du sein tels que le Doxil et l’Abraxane. Ces nano-médicaments sont d’ailleurs accessibles aux patientes depuis cinq ans en Amérique du nord. Leurs revêtements particuliers leur permettent de passer inaperçus par le système immunitaire.
Le plus grand défi demeure pourtant le diagnostic précoce du cancer du sein. Les techniques d’imagerie actuelles comme l’IRM ou la mammographie ne favorisent pas la détection rapide de la maladie. Les médecins sont ainsi contraints de recourir à des procédés invasifs tels que les biopsies. Ils fondent de grands espoirs sur les nanotechnologies pour disposer de moyens de diagnostic fiables.
D’importantes avancées ont déjà été accomplies dans ce sens. Des chercheurs sont parvenus à détecter des cellules cancéreuses chez des animaux atteints de cancer du sein en leur injectant des nanoparticules. Celles-ci se fixent à des protéines cancéreuses comme la mammaglobine. D’autres chercheurs utilisent également des nanoparticules d’or pour diagnostiquer le cancer de prostate.