Cancer de la peau : 2 fois plus de risques pour les pilotes
Rédigé par Marie Penavayre , le 04 September 2014 à 15h42
Les pilotes de ligne et le personnel navigant auraient deux fois plus de risques de développer un mélanome, la forme la plus dangereuse du cancer de la peau. C’est la conclusion d’une méta-analyse regroupant 19 études, menées auprès de plus de 266 000 personnes au total.
La faute aux UV
Les mélanomes sont des tumeurs cancéreuses qui se forment à partir des cellules responsables de la coloration de la peau. On estime que 2/3 des cancers de la peau sont dus à une exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV) du soleil. Dans la majorité des cas, le mélanome se manifeste par l’apparition d’une tache pigmentée sur la peau, qui ressemble à un grain de beauté.
L’altitude, le pare-brise et les hublots, exposent les pilotes et le personnel naviguant à un rayonnement ultraviolet beaucoup plus intense qu’au sol. L’intensité des UV est en effet deux fois plus forte à 9.000 mètres, l’altitude à laquelle volent la plupart des avions commerciaux. Les nuages peuvent également renvoyer, tels des miroirs, jusqu'à 85 % des rayons ultraviolets.
Cette vaste étude conclue que plus les employés effectuent d’heures de vol, plus la probabilité qu’ils développent un mélanome grimpe.
Si les UV sont considérés comme un facteur de risque majeur de cancer de la peau, les risques d’une exposition pour les pilotes, hôtesses et stewards, ne sont pas encore reconnus. Ces travaux pourraient donc bien engager la médecine du travail à mettre en œuvre des actions de prévention contre ce risque professionnel.