Traitements anticancéreux, des effets secondaires redoutés
Rédigé par La Rédaction , le 04 April 2018 à 11h02
La perte de cheveux est un des effets secondaires les plus connus.
Les cancers se caractérisent par la multiplication incontrôlée de cellules malignes. Les traitements anticancéreux permettent de guérir le patient, de prévenir les risques de récidive, d’allonger sa durée de vie et d’améliorer sa qualité de vie. Toutefois, ils engendrent des effets indésirables, rarement bénins.
Des effets secondaires très variés et mal vécus par les malades
Les effets indésirables des traitements anticancéreux varient en fonction du type de cancer, de la sensibilité de chaque patient, de la combinaison et des dosages des médicaments. Parmi les plus fréquents figurent la fatigue, la diminution du nombre des cellules sanguines, la perte des cheveux, les vomissements, les troubles digestifs et les problèmes cutanés.
Dans un premier temps, le patient supporte les traitements anticancéreux comme une fatalité, un passage obligé afin de vaincre sa maladie et de rester en vie. Néanmoins, quand ces effets secondaires se prolongent pendant plusieurs mois, voire des années, ils deviennent de moins en moins supportables. Rudement mis à l’épreuve, le patient envisage l’arrêt des traitements comme seule et unique solution.
De leur côté, les oncologues ont souvent tendance à minimiser ces effets indésirables et à ne considérer que l’efficacité des traitements. Pourtant, quand un patient fait un signalement, il convient d’en tenir compte selon le Dr Ségolène Duran, responsable de la pharmacovigilance à l’Institut Paoli-Calmettes de lutte contre le cancer. Cela signifie qu’ils ont un impact sur sa vie quotidienne.
Un intérêt grandissant pour les témoignages des patients traités
En cancérologie, il existe une dissymétrie dans la prise en compte des effets secondaires des traitements anticancéreux par les oncologues et les patients. En général, ces derniers évitent les complaintes par peur d’affecter négativement leur relation avec leurs médecins. Or, cette anomalie est susceptible d’altérer la confiance entre les deux parties et d’exposer les malades à des états morbides iatrogènes.
De nos jours, la sphère médicale accorde désormais de l’intérêt aux témoignages des patients qui bénéficient de traitements anticancéreux. Depuis 2011, ils ont notamment la possibilité de faire un signalement d’effet indésirable sur internet, sans passer par un professionnel de santé. D’autres mesures ont été adoptées comme la formation de patients bénévoles pour aborder ce sujet avec les malades.
Le CHU de Toulouse propose aussi à ses patients une application pour smartphone, VigiBIP. Celle-ci leur offre l’opportunité de signaler les effets secondaires de leurs traitements à l’aide d’un formulaire personnalisé. Le but est d’inciter les malades à se confier pour développer la connaissance collective, proposer une solution sur-mesure et mettre en place une surveillance systématique.