Cancer du sein : le Palbociclib plein de promesses
Rédigé par La Rédaction , le 04 January 2016 à 10h50
Le Palbociclib, un traitement contre le cancer du sein, ouvre de nouvelles perspectives prometteuses.
Si la chimiothérapie demeure le traitement privilégié du cancer du sein et nécessaire après un acte chirurgical, le Palbociclib se place désormais comme une alternative viable. Cette molécule a la propriété d’inhiber les protéines à l’origine des problèmes de division cellulaire engendrant les cancers.
Une molécule sans risque pour les cellules saines
Le Palbociclib a été découvert en 2005 et développé par le laboratoire Pfizer. Cette molécule permet de traiter efficacement le cancer du sein localement avancé ou métastatique, positif aux récepteurs hormonaux ou RH et négatif au récepteur du facteur de croissance épidermique humain-2. La Food and Drug Administration a autorisé ce médicament aux Etats-Unis depuis l’année 2015.
Les résultats de l’essai clinique en phase 2 du Palbociclib ont été concluants. Cette molécule offre en plus l’avantage de ne présenter aucun danger pour les cellules dites normales. Utilisé en première ligne thérapeutique contre le cancer du sein avancé, le traitement a permis aux chercheurs de majorer significativement la survie sans progression des patientes quel que soit leur âge.
Le Palbociclib a néanmoins quelques effets secondaires. Le médicament entraîne notamment chez certaines patientes une baisse importante du taux de globules blancs dans le sang, ce qui les rend sensibles à diverses infections en raison de l’affaiblissement du système immunitaire. Des cas de fatigue, de nausées, de constipation, de diarrhée et d’éruptions cutanées ont aussi été observés.
Une molécule inhibitrice des kinases cycline-dépendantes
Les tentatives d’inhiber directement la cycline D1 ayant toujours échoué, les chercheurs ont exploré d’autres voies telles que l’inhibition des CDK4 et CDK6. Le Palbociclib a démontré une grande efficacité dans ce domaine. La molécule agit sur le cycle cellulaire, de la phase G1 à S, afin de limiter au minimum la prolifération des cellules malades.
Dans le traitement du cancer du sein hormono-dépendant avancé et métastasé, le Palbociclib est associé avec le fulvestrant. Les résultats sont fortement encourageants, aussi bien chez les patientes péri-ménopausées qu’en post-ménopause. Des allongements respectifs de la médiane de survie de 3,9 mois et de 5,5 mois ont été observés. En parallèle, aucune progression de la maladie n’a été constatée.
Les experts du centre d’oncologie de l’Université de Pennsylvanie ont récemment découvert que le Palbociclib permet également de traiter d’autres types de tumeurs. Administrée par voie orale, cette molécule combat efficacement le lymphome, le sarcome, le mélanome, le cancer de l’œsophage, etc. Ces maladies sont plus fréquentes actuellement et affectent désormais des patients de plus en plus jeunes.