Cancer : les chances de survies ont été augmentées d'une manière générale
Rédigé par La Rédaction , le 03 February 2016 à 11h58
Les dernières études en la matière montrent de meilleurs résultats en terme de survie face aux cancers.
Malgré les progrès de ces deux dernières décennies en termes de diagnostics et de thérapies, les cancers demeurent les maladies les plus craintes des Français. Environ 73% d’entre eux pensent que ces pathologies sont incurables. Pourtant, les chances de survie à moyen terme aux principaux cancers ont significativement progressé.
Des chiffres encourageants pour les malades des cancers
Une étude conjointe de l'Institut de Veille Sanitaire, de l'Institut National du Cancer, du réseau Francim des registres des cancers et des Hôpitaux de Lyon a révélé que la durée de vie à 5 ans aux trois cancers les plus fréquents a augmenté. Il s’agit des cancers du sein, du côlon-rectum et de la prostate.
Réalisée sur deux périodes : de 1989 à 1993 et de 2005 à 2010, cette étude a permis aux experts de constater des progressions de 7% pour le cancer du sein, 9% pour le cancer colorectal et 22% pour le cancer de la prostate. Cependant, le cancer du poumon constitue toujours la première cause de décès chez l’homme et la seconde chez la femme.
Si les taux de mortalité par cancer sont en recul, cela est plus significatif chez les malades de leucémies. Chez les enfants de moins de 14 ans, les baisses sont de 20% pour les filles et de 38% pour les garçons. Chez les jeunes adultes de 15 à 44 ans, celles-ci sont respectivement de 22% et de 26%.
D’importantes avancées depuis le début des années 2000
D’après les chercheurs, l’amélioration de la survie à moyen terme aux cancers constatée sur ces seize dernières années est à mettre au crédit de la précocité du diagnostic et des progrès thérapeutiques. Le développement du dépistage individuel par le dosage PSA a par exemple permis de diagnostiquer de manière précoce certaines pathologies et de les prendre en charge efficacement.
Des recherches innovantes ont également offert l’opportunité de mettre au point des thérapies par rapport aux anomalies moléculaires des tumeurs au lieu de déterminer les traitements en fonction des organes malades. Il est ainsi possible d’administrer la même thérapie ciblée à des patients atteints de cancer du pancréas et de cancer du poumon si la mutation est identique.
En dépit des avancées thérapeutiques, la prévention demeure toutefois l’arme la plus efficace pour lutter contre ces maladies. Le tabac et l’alcool sont respectivement responsables de 18% et de 8% des cancers tels que ceux du poumon et des voies aérodigestives supérieures. Selon les spécialistes, une bonne hygiène de vie permettrait d’éviter jusqu’à 50% des tumeurs.