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Détecter le cancer du poumon grâce à l’haleine

Rédigé par , le 02 June 2014 à 11h45

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Des scientifiques américains ont mis au point un test pour dépister le cancer du poumon en analysant les composés organiques volatils (COV) présents dans l’haleine. 

Près de 30 000 personnes en France meurent chaque année du cancer du poumon selon l’Institut National du Cancer [INC]. Il est le cancer le plus tueur dans l'Hexagone et dans le monde et touche en majorité la population âgée aux alentours des 60 ans, le tabac étant le premier facteur de risque. Seulement, son dépistage est compliqué et pas toujours fiable. C’est à cette situation que des chercheurs américains ont voulu remédier en inventant un nouveau système de détection.

Trop souvent détecté à un stade déjà avancé

Aujourd’hui, le dépistage et diagnostic du cancer du poumon est un long processus qui coûte du temps et de l’argent et qui malheureusement n’est pas toujours fiable. Le patient doit passer dans un premier temps un examen clinique, puis une radiographie du poumon, un scanner de la cage thoracique et enfin une fibroscopiebronchique qui consiste à introduire dans les poumons un tube composé de fibres optiques pour éclairer et visualiser les bronches.

Toutefois, ce protocole ne fonctionne pas de manière la plus performante qu’il soit. Bien qu’il réduise le taux de moralité de ce cancer de 20 %, il détecte souvent ce qu’on appelle des faux positifs c’est-à-dire que les nodules [ou tumeur] ne sont pas cancéreuses. De plus, lorsque le cancer est avéré, il est dans la plupart du temps à un stade déjà avancé ce qui rend le traitement compliqué et donc réduit les chances de guérison.

Analyser les particules de l’haleine

Le Pr Fred Hirsch et son équipe du Colorado ont présenté leur étude lors du congrès de l’ASCO [American Society of Clinical Oncology], une organisation professionnelle de médecins et docteurs spécialisés dans le traitement des cancers. Chaque année, de nombreuses études et pistes pour la recherche et le traitement y sont présentées.

Le Pr Hirsch, principal auteur de l’étude a pris en compte les données actuelles concernant le dépistage du cancer du poumon et met en avant la nécessité de trouver d’autres méthodes. Après de nombreuses recherches, il a mis au point un système qui permettrait de repérer le cancer grâce à l’analyse des COV [composés organiques volatils] présents dans l’air expiré par l’homme. Il suffit au patient de souffler dans un ballon, lui-même fixé à une sonde composée de nanoparticule d’or. « Le métabolisme des patients atteints du cancer du poumon est différent du métabolisme des personnes en bonne santé, précise le Pr Hirsch. Ce sont ces différences dans le métabolisme qui peuvent définir les signatures d’un souffle sain, d’une BPCO ou encore d’un cancer du poumon » explique le Professeur.

« Cela pourrait totalement révolutionner le dépistage et le diagnostic du cancer du poumon. Ici la perspective est le développement d’une approche non-invasive, de faible coût, et facile pour la détection précoce et la différenciation du cancer du poumon » se félicite-il. 

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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