Mélanome, son mécanisme de diffusion enfin identifié
Rédigé par La Rédaction , le 01 September 2016 à 10h29
En identifiant un mélanome de manière précoce, on augmente les chances de guérison.
Le mélanome est une tumeur maligne du système pigmentaire. Ne représentant qu’une faible minorité des cancers de la peau, il est cependant la forme la plus dangereuse. Il se développe dans les mélanocytes. Ces cellules produisent la mélanine, pigment responsable de la couleur de la peau et des yeux.
Mélanome, une tumeur potentiellement envahissante
Comparé aux autres tumeurs malignes de la peau, le mélanome a la capacité de se propager, d’envahir d’autres tissus et de se greffer à des organes distants tels que le cerveau et le foie. Dans ses formes avancées, il provoque des symptômes graves pouvant causer la mort. D’ailleurs les statistiques sont très parlantes : une personne en meurt dans le monde toutes les 52 minutes.
Le mélanome est cependant visible et facilement reconnaissable. Il peut ainsi être détecté de manière précoce. Il apparaît en général sous forme de taches noires ou brunes présentant des bords irréguliers. Dans certains cas, il se forme sur un grain de beauté et modifie l’aspect de celui-ci. Un diagnostic précoce favorise un taux de guérison totale élevé.
Le développement du mélanome est consécutif aux effets négatifs des rayons ultra-violets sur la couche superficielle de la peau, l’épiderme. Ces effets sont modulés par le type de peau et l’exposition au soleil. Néanmoins, il arrive que cette maladie se développe sur des régions du corps non exposées comme les muqueuses et la plante des pieds.
Mélanome, un espoir pour des traitements efficaces
Le meilleur traitement du mélanome à ce jour reste l’ablation chirurgicale avec une marge de peau saine autour de celle-ci. Si la tumeur n’a pas encore diffusé au-delà du premier ganglion sentinelle, l’exérèse est suivie d’un traitement adjuvant à base d’interféron afin de prévenir les risques de récidive. En cas de métastases, un traitement plus agressif est nécessaire.
La découverte par des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv du mécanisme de prolifération du mélanome offre toutefois de nouvelles perspectives thérapeutiques. Sous la direction du Dr Carmit Levy et en coopération avec le Centre de recherche sur le cancer de Heidelberg, ils ont découvert le mode de communication de la maladie avec son environnement avant même de franchir le derme.
Cet échange à un stade très précoce du mélanome est possible grâce à des vésicules contenant des molécules de micro-RNA. Pour le bloquer, les chercheurs israéliens ont déjà procédé à des tests in vitro de deux molécules. Une autre équipe en Grande Bretagne a également développé deux substances aux actions similaires, le lambrolizumab et le nivolumab.