Les vacances ne suffisent pas pour résoudre le burn-out

Le syndrome du burn-out se rapproche du syndrome du surentraînement chez les sportifs. Cette maladie professionnelle encore mal définie se manifeste par une fatigue intellectuelle et un épuisement physique et émotionnel. Prendre des vacances permet en général d’amender les symptômes mais est insuffisant pour traiter le problème. 

Les effets des vacances dépendants des conditions de travail

Le repos est indispensable pour recharger les batteries. Cependant, celui-ci ne peut modifier l’inadéquation entre les besoins motivationnels d’un individu et ses conditions de travail. En ce sens, les vacances n’aident qu’en partie à repartir du bon pied. Une étude germano-suisse dirigée par le Pr Veronika Brandstätter a d’ailleurs établi que le burn-out comporte d’autres symptômes non résolus par le repos.

Le syndrome d’épuisement professionnel est défini comme le résultat d’une exposition à des facteurs chroniques au travail. Cette étude met ainsi en avant l’importance et la diversité des sources de stress telles que la charge de travail excessive. L’incongruence de motivation fait aussi partie des facteurs importants détectés par les chercheurs. Il s’agit de l’écart entre les aspirations d’un individu et sa satisfaction au travail.

Selon le Pr Veronika Brandstätter, l’incongruence de motivation s’explique par l’inadéquation des besoins relationnels. Tel est le cas quant un individu éprouvant un fort besoin d’affiliation et/ou de puissance se voit confier un travail isolé. L’inverse est également vrai. La frustration chronique peut le conduire au burn-out. 

Les moyens de prévention et contre-mesures recommandés

Pour aboutir à ces conclusions, cette équipe de psychologues des Universités de Zurich et de Leipzig a étudié un groupe rassemblant 97 salariés. Ils ont évalué les niveaux de burn-out des participants et les différents facteurs de stress auxquels ces derniers sont exposés au travail. Pour remédier au problème, ils proposent des moyens de prévention et des contre-mesures.

Le Pr Veronika Brandstätter, auteure principale de l’étude, met ainsi l’accent sur la nécessité de faire preuve d’autodiscipline. Il est difficile, voire impossible, de satisfaire les envies de chacun de vivre le travail de leur rêve ou de combler l'ensemble exhaustif de leurs besoins au travail. L’autodiscipline permet de dépasser ces situations, de répondre aux attentes sociales et de réaliser les objectifs.

Par ailleurs, les psychologues recommandent le coaching individuel pour amener le salarié à passer d’une position de victime à une position d’acteur. Le coaching va l’aider à trouver la posture à adopter et les solutions pour améliorer sa situation. De même, il lui est possible de suggérer des changements à ses conditions de travail pour les rapprocher de ses aspirations.