La méditation contre les difficultés liées à la vieillesse
Rédigé par La Rédaction , le 15 October 2018 à 11h31
Apprendre à méditer, c'est apprendre à mieux vieillir.
Plusieurs études en neurosciences ont démontré que la méditation est bénéfique pour le corps comme pour l’esprit, ce qui en fait une arme efficace pour lutter contre les difficultés liées à la vieillesse. Si le vieillissement est inéluctable pour le genre humain, il est toutefois possible d’atténuer son impact.
La méditation, un effet protecteur contre le déclin cognitif
Depuis quelques décennies, la méditation est devenue un outil thérapeutique à part entière. Les professionnels de santé l’ont notamment intégrée dans l’offre de soins afin de soulager et gérer les douleurs chroniques. Les individus qui pratiquent régulièrement ressentent moins la peur d’avoir mal. De plus, ils s’habituent plus facilement et plus rapidement aux douleurs à répétition.
La méditation permettrait également de ralentir le vieillissement du cerveau en luttant contre le stress et les troubles du sommeil. Le stress affecte l’hippocampe, zone cérébrale essentielle à la mémoire, tandis que les problèmes de sommeil engendrent des modifications du cerveau. Elles favorisent le déclin cognitif lié à l’âge et augmentent le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Les résultats des examens d’imagerie cérébrale ont montré que les « experts en méditation » ont conservé des volumes de matière grise beaucoup plus importants comparés aux individus qui ne l’ont jamais pratiquée. Par ailleurs, sur le plan fonctionnel, les zones de leur cerveau responsables du déclin cognitif lié à l’âge présentent un métabolisme du glucose plus élevé.
La méditation, une solution des plus efficaces pour mieux vieillir
Outre une moindre diminution de volume et de fonctionnement de certaines zones cérébrales associées au déclin cognitif, la méditation aide à mieux vieillir. Chercheur en neurosciences à l’université de Lyon I, Antoine Lutz a constaté que les « experts en méditation » fournissent moins d’efforts pour rester concentrés. De même, l’activité de leur cerveau liée à l’attention est plus soutenue.
La méditation améliore aussi le bien-être psychique. Cela se traduit par un meilleur contrôle des émotions. Chez les sujets psychologiquement fragiles, la méditation présente des vertus antidépressives. Son effet est semblable à celui des antidépresseurs. Une pratique journalière de vingt minutes réduit de 50% les risques de rechute, même chez les personnes qui ont déjà vécu deux épisodes dépressifs majeurs.
Elizabeth Blackburn, biologiste et prix Nobel de médecine, avance même que la méditation protège l’ADN des effets négatifs du vieillissement. Elle a observé un niveau de télomérase 30% plus élevé chez les adeptes de la méditation. L’action de cette enzyme est de rallonger les télomères qui protègent l’extrémité des chromosomes. Leur longueur diminue avec l’âge.
