Des bruits qui aident à s’endormir

Souvent perçu comme une interruption d’activité de l’organisme, le sommeil est pourtant une autre forme d’activité. Un sommeil sain est essentiel pour être en bonne santé. Généralement, les bruits, comme les pleurs du bébé ou claquement de porte, perturbent le sommeil. Pourtant, il existe des bruits qui facilitent l’endormissement.

Des bruits relaxants pour masquer ou atténuer les autres sons

Depuis plusieurs années, les bruits relaxants sont en vogue. Les enfants comme les adultes les apprécient pour s’endormir facilement et rapidement, pour accompagner la méditation, etc. Il en existe différents types comme les fameux « bruits blancs » du vent, un ruisseau, le clapotis des vagues, etc. Apaisants et rassurants, ils permettent de lutter contre l’insomnie.

Les « bruits blancs » sont qualifiés ainsi par analogie avec la lumière blanche. Il s’agit d’une superposition de différentes ondes sonores. Chacune d’elles dispose de sa propre fréquence à laquelle les récepteurs auditifs sont extrêmement sensibles. Ces bruits relaxants permettent de les saturer. Ce qui masque ou atténue les autres sons autour d’une personne.

A l’heure actuelle, il est possible de trouver une grande variété d’applications et de machines sonores pour le sommeil. La plupart du temps, elles proposent des bruits de nature comme le son de l’océan et les bruits de forêt. Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Sussex a montré que les bruits de nature détendent le cerveau et son mode d’activité.

Une utilisation intelligente pour éviter le risque de conditionnement

Pour l’heure, il n’existe toujours pas de consensus sur l’utilisation de ces bruits relaxants, en particulier les « bruits blancs », même si leur efficacité pour aider à s’endormir est reconnue. Dorénavant, la principale préoccupation des scientifiques est de connaître et d’évaluer leurs éventuels effets négatifs sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle du cerveau et du système auditif central.

Une étude menée par des chercheurs britanniques sur vingt nouveau-nés de la maternité de Queen Charlotte, à Londres, a révélé que ces derniers s’endorment dans les cinq minutes qui suivent l’écoute d’un « bruit blanc ». Pourtant, il est nécessaire que l’endormissement ne soit pas induit par un bruit, qu’il s’agisse de bruits relaxants ou d’une musique.

Quand un nouveau-né n’arrive à s’endormir qu’à l’écoute d’un bruit quelconque, le risque de conditionnement est élevé. Durant ses réveils nocturnes, il éprouve des difficultés à retrouver le sommeil. Cette remarque est également valable pour les adultes, surtout ceux qui écoutent ces bruits sur un smartphone ou une tablette. De plus, ces appareils produisent une lumière bleutée qui peut également nuire à la qualité du sommeil.