Cosmétiques, des allégations non conformes à la loi
Rédigé par La Rédaction , le 15 February 2017 à 09h52
La non-conformité des allégations sur de nombreux produits cosmétiques vient d'être attestée par la DGCCRF
Depuis le 1er janvier 2017, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a contrôlé pas moins de 5 500 produits cosmétiques commercialisés en France. L’objet de ces contrôles est de vérifier la conformité des allégations les concernant par rapport aux réglementations.
Une enquête aux conclusions accablantes et alarmantes
Le contrôle réalisé par la DGCCRF a été mené sur les produits cosmétiques au sens large du terme. D’après la loi, les produits cosmétiques regroupent les substances et les préparations conçues pour être appliquées sur diverses parties superficielles du corps humain. Ils assurent différentes fonctions comme protéger, entretenir en bon état, corriger l’aspect, parfumer ou modifier les odeurs corporelles.
Selon les résultats de cette vaste enquête, plus de 45% des 1 030 allégations ayant fait l’objet d’un contrôle sont non-conformes aux réglementations. Par ailleurs, 8% des produits contiennent des allergènes sans mentionner leur présence ou sans apposer des avertissements.
En général, la DGCCRF a relevé trois types d’anomalie. Le premier concerne l’inadéquation des allégations ou l’absence de justificatifs. Le second porte sur l’attribution aux cosmétiques de qualification de médicament. Le troisième vise les allégations qui vantent la présence d’un ingrédient. Pourtant, celui-ci est absent de la composition ou dans des proportions inférieures à la quantité annoncée.
Un résultat rassurant pour les produits pour bébé et enfant
Le contrôle effectué par la DGCCRF a également permis de détecter dans certains produits des substances illégales comme l’hydroquinone et les glucocorticoïdes. Ce type d’anomalie touche surtout les produits de blanchissement de la peau. La présence de métaux lourds dans des cosmétiques pour les cheveux et le visage contenant des matières premières issues du sol constitue une autre forme de non-conformité.
Fort heureusement, les produits pour bébé et enfant sur le marché des cosmétiques en France se sont avérés en grande majorité conformes aux normes et aux réglementations. Parmi tous les produits passés au crible, un seul a dépassé le seuil de conservateur autorisé. Au cours de son contrôle, la DGCCRF a aussi conclu que la qualité microbiologique des cosmétiques est globalement satisfaisante.
Face à la situation, les autorités compétentes ont déjà pris des mesures drastiques. Ainsi, un établissement s’est vu notifier sa fermeture après cinq arrêtés préfectoraux portant sur le non-respect des bonnes pratiques en matière de fabrication et le retrait, le rappel ou la suspension de commercialisation de cosmétiques contenant des substances interdites.