Faire l'amour c'est (aussi) bon pour le coeur
Rédigé par Alexis Van Wittenberghe , le 14 February 2014 à 17h43
L'activité sportive permet de prendre soin de son coeur : c'est l'exemple du sexe
« Le cœur a ses raisons que la médecine comprend ! » À l'occasion de la Saint Valentin et de la Journée du Coeur, la Fédération Française de Cardiologie lance un appel pour lutter contre la solitude. La Fédération en a profiter pour mettre en avant les bienfaits provenant de l'attention qu'on peut porter aux autres et ceux liés au rapport sexuel.
La solitude est mauvaise pour notre cœur – c’est le message lancé par la fédération Française de Cardiologie (FFC) à l’occasion de la saint Valentin et de la Journée du Cœur. 5 millions de français sont actuellement touché par la solitude, faisant de cette dernière « l’ennemi N°1 » du cœur pour les cardiologues.
La solitude, un fléau pour la santé
Plusieurs études ont récemment démontré que la solitude et la privation de relations sociales ont un impact direct sur la santé. Assurément, la solitude peut être un catalyseur de pathologies plus ou moins graves, notamment au niveau cardiovasculaire. Elle peut entrainer par effet de ricochet la sédentarisation, une augmentation du stress et une mauvaise alimentation qui elles peuvent aboutir à de l’hypertension artérielle, à une prise de poids conséquente et même à divers addictions comme l'alcoolisme, le tabagisme, etc.
À ce titre, le risque de mortalité lié à la solitude serait comparable à ceux des fumeurs.
Par ailleurs, une absence ou une faible présence de relations sociales a un impact sur les défenses immunitaires et expose donc la personne à des risques d’inflammation plus fortes ou tout du moins plus fréquentes, pouvant déboucher sur de l’arthrite, du diabète de type 2 et par voie de conséquence sur des maladies cardiaques.
L'amour libérateur
« Les bienfaits de l’activité sexuelle pourraient être dus à la fois aux effets émotionnels et physiques » explique Claire Mounier Vehier, 1ère vice-présidente de la FFC. Celle-ci est, selon les membres de la fédération, une activité physique comme une autre au niveau cardiovasculaire.
Si pratiquée avec une intensité modérée, l’activité sexuelle « sollicite le muscle cardiaque, permet d’activer la circulation artérielle et veineuse, de muscler le cœur et de libérer des hormones de bien-être relaxantes ». Avoir des rapports réguliers permet aussi au cœur de devenir plus résistant à l’effort. À partir de deux rapports par semaine, le risque d’avoir une maladie cardiovasculaire plus tard diminue même de 45% par rapport aux personnes qui n’auraient qu’un rapport par mois.
L'empathie n'est pas une voie de garage
A défaut de ne pas toujours pouvoir mettre du cœur à l’ouvrage, la FFC conseille d’avoir le cœur sur la main. « Le partage, la volonté d’améliorer le bien-être d’autrui comme le bénévolat, l’empathie… améliorent nettement la santé cardiaque. Ce sont des facteurs d’épanouissement, il est bon de se sentir utile » rappelle Claire Mounier Vehier. Prendre des nouvelles d’un proche, exprimer sa reconnaissance autour de soi, échanger un simple sourire avec son voisin sont autant de petites choses qui permettent de combler le manque de relations sociales. Car si la solitude est rarement un choix de vie, il est toujours possible de la combattre.