Vacances et repos pour retrouver le sommeil et la santé

En cette période de vacances, faire un break constitue une bonne solution pour retrouver le sommeil. Le rythme de vie effréné en raison des obligations professionnelles entraîne toute l’année une privation de sommeil et un décalage de l’horloge biologique. Cela présente des risques pour la santé et le bien-être.

La pause hebdomadaire nécessaire pour garder la forme

De nombreuses études réalisées depuis le début du 20ème siècle ont démontré une importante hausse du risque de maladies et d’accidents cardiovasculaires chez les personnes qui prennent rarement de congés. D’après Jessica de Bloom, chercheuse finlandaise, ces mêmes études ont également mis en évidence que les personnes qui partent régulièrement en vacances adoptent un mode de vie plus équilibré et plus sain.

Ces deux constats ont d’ailleurs conduit à l’instauration des congés payés dès 1936 dans le but de préserver la santé et le bien-être des employés. Le Pr Yves Roquelaure, médecin du travail au CHU d’Angers confirme ainsi que plusieurs pathologies chroniques telles que les allergies, l’asthme et l’eczéma ont tendance à baisser ou à disparaître durant les vacances.

Toujours d'après le Pr Yves Roquelaure, plus la charge physique de travail augmente, plus les syndromes d’hypertension artérielle, de métabolisme, de diabète et de burn-out sont constatés. A titre d’illustration, une pause hebdomadaire est indispensable aux personnes travaillant dans le secteur de la sidérurgie au-delà de 40 heures de travail par semaine. (173 mots)

L’équilibre entre loisirs et travail pour préserver la santé

Les législateurs ont mis en place différentes mesures pour remédier à ces problèmes. Pourtant, certaines d’entre elles n’ont pas produit les résultats escomptés. Le passage aux 35 heures en fait partie d’après le Pr Jean-François Gehanno, médecin du travail au CHU de Rouen. Cela a entraîné une intensification du travail et une augmentation des risques de stress, de dépression et d’épuisement professionnel.

Une étude finlandaise préconise ainsi de réduire autant que possible les conditions de travail défavorables. Cela contribuerait à diminuer jusqu’à 10% les risques d’infarctus du myocarde et 18% le nombre de décès causés par des accidents vasculaires cérébraux. Ne permettant pas de quantifier avec précision la charge de travail, le télétravail est spécialement visé.

Le Pr Yves Roquelaure conseille toutefois de ne pas considérer le travail uniquement comme une contrainte. Un travail valorisant est aussi source de motivation et d’épanouissement. Il recommande de trouver et de préserver l’équilibre entre temps de travail et temps de loisirs. Les coupures favorisent la récupération du rythme de sommeil naturel et la reconstitution de l’énergie vitale.