Un régime calqué sur les spécificités génétiques.
Rédigé par La Rédaction , le 06 January 2016 à 00h00
De nombreux gènes seraient liés à la prise de poids. Grâce à une meilleur connaissance de ce patrimoine individuel, il serait possible d'adopter des régimes beaucoup plus efficaces contre la prise de poids et l'obésité.
Trop souvent, le régime devient un cycle interminable de perte et de reprise de poids. De même, il existe des centaines de plans minceur mais leur efficacité varie d’un individu à un autre. Fort de ces constats, les chercheurs s’intéressent à l’ADN pour déterminer le régime adapté à chacun.
Plusieurs gènes favorisent l’obésité et le surpoids
Le surpoids et l’obésité représentent désormais un problème de santé publique dans le monde entier, en particulier pour la société occidentale. D’ici 2025, le nombre de personnes souffrant de ces fléaux atteindrait les 2,7 milliards. Les études récemment réalisées dans le domaine de la génétique de l’obésité ont montré que 50% de l’IMC (Indice de Masse Corporelle) sont liés à des facteurs génétiques.
Ces mêmes études ont révélé que plus de 150 gènes interagissent et influent significativement sur l’IMC. Si certains de ces variants génétiques agissent sur le système nerveux central et le contrôle de l’alimentation, d’autres affectent le métabolisme énergétique. Ainsi, le gène FTO favorise par exemple chez certains individus le stockage des calories au lieu de les brûler.
Qualifié de gène de l’obésité, le FTO n’explique cependant pas à lui seul les problèmes de surpoids et d’obésité. Les spécialistes en génétique ont identifié plusieurs gènes impliqués avec des interactions complexes. De nombreux autres facteurs tels que l’environnement, la pratique d’activité physique et le régime alimentaire sont aussi à prendre en compte afin de mieux les cerner.
Une gestion efficace du poids avec l’information génétique
Le problème majeur avec les régimes minceur est leur efficacité à court terme. Le maintien de cette perte de poids s’avère en général difficile. Pis, les personnes faisant du régime accusent une reprise de poids plus importante sur le long terme. Une médecine personnalisée basée sur le patrimoine génétique de chacun peut constituer la solution au problème.
A ce titre, des scientifiques des National Institutes of Health se sont penchés sur la question de la gestion optimale du poids par l’information génétique. Leur objectif est de mettre au point une médecine de précision utilisant la génomique et d’autres paramètres afin d’individualiser les traitements des personnes souffrant d’obésité et d’obtenir des résultats optimisés.
La génomique permettrait également de développer des programmes personnalisés d’activité physique pour perdre efficacement du poids. Le principe consisterait à séquencer les gènes par un simple échantillon de salive et d’utiliser des capteurs pour recueillir des informations sur l’activité et le stress de la personne. Sur la base de ces données, il est possible d’établir un plan individualisé de gestion de poids.