Utilité des rêves
Rédigé par La Rédaction , le 01 August 2016 à 13h03
Les rêves sont essentiels à l'équilibre psychologique
Alors que la majorité des muscles sont au repos pendant le sommeil, le cerveau continue son activité. C'est durant le sommeil paradoxal que le cerveau est le plus actif et cela correspond aux périodes de rêves. Il paraît donc légitime de se questionner sur l'utilité des rêves et plus précisément le rôle des rêves à contenu émotionnel négatif pour lesquels il est possible de définir deux groupes.
Rêver pour surmonter ses peurs primitives
Le premier groupe inclut les rêves durant lesquels on ressent une peur « primitive » intense et cela même face à des situations irrationnelles. Nous n'avons en général pas conscience de rêver, et ainsi la réalité « onirique » nous paraît tout à fait plausible. Face à une araignée géante ou l'apparition d'un chevalier en armure prêt à nous égorger, les émotions primitives prennent le pas sur tout autre raisonnement.
Selon, Antti Revonsuo, un neuroscientifique Finlandais, ce type de rêve constitue en quelque sorte un « entraînement » pour nous apprendre à réagir face à des dangers ou des situations incongrues. Cette théorie est directement liée aux hypothèses évolutionnistes. Pour simplifier, les mécanismes biologiques inutiles disparaissent naturellement au contraire de ceux qui jouent un rôle pour la survie. L'idée à retenir est que si l'humain continue de rêver, c'est que cela lui est utile.
Des rêves pour libérer nos émotions et nos craintes
Le second groupe est constitué de rêves plutôt liés à des mises en situation ou des événements vécus, comme par exemple une rupture amoureuse, un entretien d'embauche, un examen, etc. Pour Tore Nielsen, professeur au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal, et son équipe, le fait de réactiver un événement de la vie réelle dans un autre contexte permettrait d'en réduire l'impact négatif. Un exemple illustre bien ce point de vue : le fait de rêver d'un chien en cage après avoir rencontré un chien agressif durant la journée permet d’atténuer et de surpasser la peur ressentie dans la réalité.
D'un point de vue physiologique, le lien entre les émotions et le rêve est confirmé de part l'étude des zones liées à la peur (l'amygdale et le cortex préfrontal) qui sont également actives pendant les périodes d'éveil et de sommeil paradoxal. Certains rêves seraient donc des jeux de rôles pour nous libérer de nos émotions vécues mais aussi de nos craintes. Le fait qu'un étudiant rêve de rendre une copie blanche en période d'examen lui permettrait de mieux se préparer à affronter son trac le jour J.