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Alcool et cannabis, des « faux amis » du sommeil

Rédigé par , le 30 April 2019 à 15h01

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La dégradation du sommeil est une des conséquences de la consommation de cannabis et/ou d'alcool.

La dégradation du sommeil est une des conséquences de la consommation de cannabis et/ou d'alcool.

De nos jours, de nombreuses idées reçues sur le sommeil persistent toujours. Ainsi, beaucoup de personnes pensent encore que l’alcool aide à s’endormir ou que le fumeur de cannabis dort mieux que les non-fumeurs. Pourtant, la vérité est tout autre. L’alcool et le cannabis dégradent la qualité du sommeil.

L’alcool favorise l’endormissement mais dérègle le sommeil

Si l’alcool fait facilement sombrer dans le sommeil et prévient les éveils nocturnes durant les premières heures de l’endormissement, il est bien connu que les deux ne font pas bon ménage. En réalité, l’alcool a un effet sédatif qui donne l’impression de faciliter le sommeil. Toutefois, il perturbe le cycle du sommeil et favorise certains troubles du sommeil.

Plus précisément, l’alcool impacte sur l’endormissement et le sommeil paradoxal, première et dernière phases d’une nuit de sommeil. L’absorption d’alcool facilite l’atteinte de la première. Par contre, cela réduit sensiblement la durée du sommeil paradoxal. Ce qui engendre des nuits fragmentées avec des réveils itératifs, une mauvaise récupération et un réveil précoce le matin avec l’impossibilité de retrouver le sommeil.

Des travaux réalisés par une équipe de chercheurs de l’université du Missouri ont également mis en évidence que la consommation d’alcool baisse la production d’adénosine. Substance « hypnogène », elle s’accumule en journée afin d’induire le sommeil. Le Pr Makesh Thakkar, premier responsable de l’étude, affirme que l’adénosine est moins présente lors des périodes de beuverie.

Le cannabis affecte l’horloge biologique et le rythme du sommeil

Il est prouvé que le cannabis possède de nombreuses vertus thérapeutiques. Depuis plusieurs années, il est utilisé à des fins médicales. A titre d’exemple, il est prescrit afin de soulager les effets secondaires de la chimiothérapie comme la douleur, les nausées et les vomissements. Il est aussi administré comme aide au sommeil. Ce qui lui vaut sa réputation de drogue qui fait dormir.

Consommé à des fins récréatives, de manière régulière ou excessive, le cannabis a pourtant un impact négatif sur le sommeil. Dès que les phases de bien-être euphorique, d’excitation et de sensation de planer se dissipent, une phase de somnolence plus ou moins prononcée s’installe. Ce qui dérègle le cycle du sommeil et altère sa qualité.

Des scientifiques de l’université du Michigan ont étudié le sommeil de 98 fumeurs de joints. Ils ont observé que 40 % des consommateurs au quotidien souffrent d’insomnie contre 10 % chez les fumeurs occasionnels. Le cannabis retarde la sécrétion de mélatonine pendant la nuit et modifie ainsi le rythme du sommeil, ce qui affecte aussi l’horloge biologique.

Sources : 

Le Figaro 

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