Gestion des adolescents fumeurs de cannabis
Rédigé par La Rédaction , le 12 September 2017 à 12h01
Le cannabis est la drogue la plus consommée en France.
Toujours illicite, le cannabis constitue actuellement la drogue la plus consommée en France. Sa consommation continue de se banaliser chez les jeunes. Une étude datant de 2014 a révélé qu’environ 48% des jeunes de 17 ans en ont déjà consommé. Pour les parents, il est nécessaire de les accompagner.
Les effets néfastes et irréversibles sur l’intellect
Depuis de nombreuses années, la France est le « champion » de la consommation de cannabis en Europe. Chez les adolescents, l’âge moyen de la première consommation se situe entre 13 et 15 ans. Pourtant, plus ils en consomment tôt, plus les effets sur leur cerveau sont importants et peuvent affecter la qualité de leur parcours scolaire.
Selon Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération addiction, la majorité des adolescents fumeurs de cannabis consomment cette drogue à des fins récréatives. Or, fumer régulièrement leur fait perdre huit points de quotient intellectuel qu’ils ne retrouveront jamais, même après une baisse ou un arrêt de la consommation. Cela s’accompagne de troubles de la mémoire et de la concentration.
Pour cause, le cerveau humain est en pleine maturation à l’adolescence et la consommation de cannabis perturbe ce processus de développement. Une étude américaine a permis de mettre en évidence que le cerveau des fumeurs quotidiens de cannabis est mal irrigué. Cette baisse de l’irrigation sanguine concerne en particulier les zones dédiées à l’apprentissage, l’attention et la coordination des mouvements.
L’importance de l’accompagnement des parents
Les effets de la consommation précoce et régulière de cannabis ne se limitent pas uniquement à une perte de quotient intellectuel. En effet, fumer très tôt favorise également l’apparition de troubles psychiatriques d’après Marie-Odile Krebs, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne. Parmi les troubles les plus fréquents figurent la dépression et les troubles anxieux.
Cependant, le cannabis n’agit pas seulement sur le cerveau. Cette substance affecte aussi le corps. En fumer régulièrement à l’adolescence est susceptible de causer de la bronchite chronique et des symptômes respiratoires plus sévères. De même, le cannabis est associé à un risque élevé d’accidents vasculaires cérébraux chez les jeunes adultes dont les conséquences peuvent être dramatiques.
Ainsi, il est indispensable pour les parents de réagir très tôt. Cela implique d’être présents et de les accompagner. Par exemple, il est essentiel de vérifier l’état de l’enfant quand il rentre d’une soirée. Par ailleurs, une consultation dans une « consultation jeunes consommateurs » ou chez le médecin traitant peut aider à dédramatiser la situation. La solution passe dans tous les cas par le dialogue.