Usage excessif de Facebook, néfaste à la prise de décision
Rédigé par La Rédaction , le 06 February 2019 à 13h00
Une utilisation excessive de Facebook nuirait à la prise de décision.
Le 4 février dernier, Facebook a soufflé ses quinze bougies. Plus de 15 milliards d’individus l’utilisent chaque jour. Une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université d’Etat du Michigan alerte sur l’impact négatif d’une utilisation excessive du réseau social de Marc Zuckerberg sur la prise de décision.
Incapacité des utilisateurs intensifs à choisir la stratégie gagnante
Afin d’aboutir à leur conclusion, les auteurs de l’étude ont réalisé une étude sur 71 personnes, âgées de 18 à 35 ans et ne souffrant d’aucun trouble psychiatrique ni d’addiction à un jeu ou des substances. Ils ont apprécié leur niveau d’usage de Facebook à l’aide du système d’évaluation Bergen Facebook Addiction Scale, créé en 2012 et reposant sur un questionnaire.
Puis, les chercheurs ont soumis les participants à l’étude au test psychologique baptisé Iowa Gambling Task. Ils ont demandé à chacun d’entre eux de réaliser 100 tirages sur quatre piles de cartes virtuelles, dans l’ordre de leur choix. Auparavant, ils ont été informés que deux des quatre jeux de cartes génèrent des gros gains et des pertes importantes.
L’objectif est d’évaluer le processus de décision en leur demandant de maximiser leurs gains. Lors de cette expérience, les chercheurs ont observé que les utilisateurs intensifs de Facebook sont incapables d’élaborer la bonne stratégie pour éviter les erreurs et gagner le plus d’argent possible. Cette incapacité apparait nettement pendant les 20 derniers tirages de carte.
Incapacité constatée chez les personnes souffrant d’une addiction
Normalement, il est possible de comprendre le jeu au fil des tirages. Ce qui devrait permettre aux participants de choisir la bonne pile dans laquelle tirer une carte afin d’optimiser les gains et de réduire les risques de pénalités, en particulier au cours des 20 derniers tirages. Ce que les utilisateurs modérés de Facebook arrivent à faire.
Les auteurs de l’étude expliquent que cette incapacité à apprendre de leurs erreurs, constatée chez les utilisateurs intensifs de Facebook, est comparable à celle des autres sujets souffrant d’une addiction. Elle est associée à une perturbation du processus de prise de décision. Ainsi, ils sont focalisés sur la possibilité de réaliser d’énormes gains et ne pondèrent plus les risques de pénalités.
En plus, d’autres facteurs rapprochent l’usage excessif des réseaux sociaux en général, et de Facebook en particulier, des types d’addiction courants comme le tabagisme et l’alcoolisme. Les utilisateurs intensifs de Facebook ressentent entre autres un changement d’humeur et un manque quand ils ne sont pas connectés. Leur comportement est aussi source de conflits avec leur entourage.
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