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Cartographie de la consommation de drogues en Europe

Rédigé par , le 02 June 2016 à 11h52

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La cocaïne, avec l'héroïne et d'autres drogues de synthèse, représente un véritable danger

La cocaïne, avec l'héroïne et d'autres drogues de synthèse, représente un véritable danger

S’il existe des secteurs qui ne sont jamais touchés par les crises, la drogue serait à la première place. Tel est le constat dressé par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Dans son dernier rapport, l’organisme estime que la consommation de drogues en Europe est globalement en hausse. 

De fortes disparités entre les pays de l’Union européenne

D’après l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, un Européen sur 4 âgé de 15 à 64 ans déclare avoir déjà consommé au moins une drogue illicite au cours de sa vie. En 2015, le nombre de jeunes entre 15 et 34 ans ayant affirmé en avoir consommé est environ de 17,8 millions.

Selon toujours l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, la tendance globale est à la hausse. Cependant, une baisse de la consommation de cannabis est constatée chez les 15 à 34 ans dans les pays considérés comme de gros consommateurs tels que l’Allemagne et le Royaume-Uni. Par contre, les pays petits consommateurs comme la Finlande et la Suède se rapprochent de la moyenne européenne de 13,3%.

La France reste à ce jour la championne de la consommation de cannabis en Europe. Celle-ci se situe depuis près de 20 ans à 17%. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies explique cette situation par trois facteurs : l’importance de l’offre sur le territoire français, le développement de l’auto-culture et la transversalité du produit.

Le marché des drogues de synthèse en nette progression

Le rapport présenté à Lisbonne par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies fait aussi état d’un développement inquiétant du marché des drogues de synthèse. Rien qu’en 2015, 98 nouvelles substances psycho-actives ont été découvertes dont le quart est constitué de cannabinoïdes de synthèse. Ces drogues produisent sur les récepteurs cérébraux les mêmes effets que le cannabis naturel.

Par ailleurs, ce rapport met en avant un regain d’intérêt pour l’ecstasy ou la MDMA. Après sa période de gloire dans les années 1990, cette substance a perdu sa notoriété au début du 21ème siècle. Désormais, la MDMA est présentée sous forme de poudre ou de cristal. Depuis 2012, sa consommation a connu une hausse progressive.

Autre constat alarmant est l’augmentation constante de l’offre et de la demande de produits comme la cocaïne, l’héroïne et autres opiacés. Ces derniers représentent un véritable danger pour la santé publique. Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, souligne la nécessité d’une politique et des mesures plus adéquates pour lutter contre ce phénomène. 

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La Rédaction

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