Littéralement, "burn-out" signifie "se consumer". Et c'est bien de cela qu'il s'agit : un mal qui résulte d'un processus lent et insidieux. Généralement relatif à une surcharge de travail, ce mal toucherait près de 3 millions de salariés en France selon certaines études.
Un burn-out se déclenche suite à une exposition constante et prolongée au stress dans le milieu professionnel. Il s’agit d’un processus très lent qui s’étale dans la durée, difficile donc d’arriver à en repérer l’imminence et de ne pas le confondre avec un simple coup de fatigue passager. On associe davantage cette maladie aux métiers à forte sollicitation mentale, émotionnelle et affective tels que le milieu hospitalier ou médical ou encore aux postes à fortes responsabilités aux objectifs difficiles voire irréalisables. C’est évidemment chez les gens qui s’investissent beaucoup dans leur travail que l’on trouve le plus de risques de burn-out. Les causes en sont assez variées et peuvent être liées à la journée de travail plus ou moins longue, la pression des délais, la charge de travail ou bien la monotonie.
Le burn-out entraîne des symptômes qui sont souvent de l’ordre du changement de comportement. On observe souvent une plus grande irritabilité, un sentiment de fatigue permanent, la colère et même l’incapacité de faire face à la moindre tension. L'épuisement intellectuel se traduit par des troubles de la mémoire et de la concentration et au niveau psychologique entraîne une perte d’estime de soi, tristesse et anxiété. Lorsque le burn-out est proche, l'épuisement est également physique avec une fatigue extrême et de multiples douleurs qui apparaissent sans qu'elles puissent être diagnostiquées. Certaines personnes peuvent souffrir de maux de ventre et de douleurs aux articulations et aux membres au niveau musculaire, proches de l’état grippal.
On distingue quatre phases dans le burn-out, la première étant la phase d’alarme qui correspond à une manifestation du stress. Ensuite apparaît la phase de résistance durant laquelle le métabolisme s’adapte aux sensations de stress et le corps devient plus résistant. La phase de rupture enclenche la réapparition des réactions caractéristiques au stress de la phase d’alarme mais ces réactions sont alors irréversibles. Vous souffrez de sérieux maux de ventre ou d’estomac, de troubles indéfinis voire d’hyperventilation et vos pensées à votre propos sont de plus en plus négatives. Enfin, la phase d’épuisement : celle où votre corps vous dit clairement stop. Elle se traduit par une perte des défenses psychologiques et une angoisse constante. Vous êtes complètement épuisé, mentalement, physiquement, émotionnellement. Peu importe les raisons sous-jacentes, il est important que vous vous remettiez, que vous récupériez de l’énergie et que vous appreniez à prendre soin de vous.
Le plus important pour éviter le burn-out est de s’écouter, d'apprendre à connaître ses limites et d'arriver à les accepter. Garder le contact avec son entourage familial et amical est essentiel pour lutter contre l’épuisement émotionnel. Lorsque vous faites face à une phase aiguë, la meilleure chose à faire est d’en parler à votre médecin qui, lui, saura faire la différence entre un burn-out et un problème cardiaque ou digestif et saura vous orienter vers un psychologue comportementaliste si l’épuisement professionnel est avéré.
Retrouvez nos conseils pour apprendre à gérer votre stress au travail.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.