De nombreuses personnes sont soumises à des variations de l’humeur à l’approche de l’automne. Si la plupart du temps ces troubles ne sont pas inquiétants, une forme particulière appelée "dépression saisonnière" peut nécessiter une attention et une prise en charge. Voyons de quoi il retourne.
Il s’agit d’un trouble dépressif se manifestant de façon régulière, à l’occasion des changements de saison. Ils sont très fréquemment dus aux baisses d’exposition à la lumière solaire, très marquée à l’occasion du passage de l’été à l’automne, puis à l’hiver.
Les symptômes sont très proches de la dépression classiquement décrite en pathologie psychiatrique. Par exemple, le patient pourra présenter des troubles de l’appétit, une démotivation, une perte du plaisir pour des activités habituellement agréables, un ralentissement psychique, une augmentation des durées de sommeil, une perte d’estime ou de confiance en soi, ou encore des troubles de la libido. Bien sûr, cette dépression est caractérisée par une baisse de l’humeur, qui persiste sur de nombreux jours.
La dépression saisonnière ne doit pas être confondue avec des variations mineures d’humeur, survenant à l’occasion des changements de saison. Ces variations sont tout à fait habituelles, et peuvent traduire un temps d’adaptation de l’organisme aux conditions environnementales. La dépression saisonnière peut quant à elle nécessiter une prise en charge. Elle touche environ 2 à 5 % de la population, en grand majorité des femmes.
Une consultation auprès d’un médecin généraliste ou psychiatre est nécessaire, afin d’affirmer le diagnostic mais également afin d’exclure d’autres pathologies psychiatriques sous-jacentes (notamment une dépression classique).
Le traitement fait principalement appel à la luminothérapie, c’est-à-dire à l’exposition à une lumière semblable à l’émission solaire, grâce à un appareil spécialement dédié. On considère qu’une exposition de 30 à 45 minutes quotidienne peut apporter un bénéfice à environ 90 % des patients. L’avantage est qu’il est possible de s’exposer à cette lumière tout en pratiquant une autre activité, l’essentiel étant de rester à proximité de l’appareil.
Des médicaments peuvent également vous être proposés par le médecin. Ces antidépresseurs ne semblent cependant pas présenter une efficacité supérieure à celle de la luminothérapie, tout en étant pourvus d’effets indésirables spécifiques et d’un délai d’action long. La prise en charge par un psychologue peut enfin être une alternative intéressante.
La baisse d’exposition à la lumière solaire est le principal facteur déclenchant les dépressions saisonnières. Pour prévenir ces troubles de l’humeur, n’hésitez pas à multiplier les sorties ensoleillées. Des appareils de luminothérapie sont également disponibles en vente libre.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.