Le cancer du poumon est le cancer le plus mortel en France. Chaque année des milliers de personnes y succombent. La première cause du cancer du poumon reste le tabagisme. Néanmoins, certains non-fumeurs contractent la maladie. Décryptage du phénomène...
Même si le tabagisme reste la raison majeure du cancer du poumon, la maladie atteint également les non-fumeurs. Cependant, il a été démontré que les cancers pulmonaires développés par les non-fumeurs étaient, en général, différents de ceux contractés par les fumeurs. C’est pourquoi les traitements mis en place pour les malades fumeurs ne sont pas forcément efficaces pour les non-fumeurs.
Afin de soigner les non-fumeurs, les médecins doivent être attentifs pour comprendre la maladie, les causes de son développement, et les anomalies cellulaires qui la caractérisent.
Le principal facteur de risque pour le non-fumeur se trouve dans le tabagisme passif. L’exposition à la pollution au radon a aussi un rôle majeur dans le développement de ce type de cancer.
Mais certains cancers du poumon sont liés à une exposition à des cancérigènes sur le lieu de travail. C’est le cas pour les personnes travaillant en contact avec l’amiante, le goudron, l’arsenic, etc.
Cependant, ces facteurs de risque n’arrivent même pas à expliquer la moitié des cas où le malade est un non-fumeur.
C’est pourquoi le facteur génétique est une explication probable au développement du cancer du poumon chez les non-fumeurs. Des variations génétiques pourraient expliquer ce phénomène. Cela explique sans doute pourquoi certains fumeurs ne le développent pas et certains non-fumeurs le développent.
Les individus ne sont donc pas égaux face à cette maladie et il est noté que de plus en plus de femmes non-fumeuses contractent la maladie sans que l’on puisse expliquer pourquoi.
Certains traitements thérapeutiques apparaissent plus efficaces pour les malades non-fumeurs que pour les malades fumeurs. C’est le cas par exemple pour le traitement par les inhibiteurs de l’EGFR (Epidermic Growth Factor Receptor).
En outre la meilleure connaissance des particularités moléculaires de la maladie des non-fumeurs favoriserait une amélioration de leur prise en charge. Il deviendrait plus aisé de sélectionner les traitements les mieux adaptés aux pathologies. Et cela permettrait de fabriquer de nouveaux traitements spécifiquement à destination des malades non-fumeurs.
Il est à noter que le fait d’arrêter de fumer réduirait de moitié le risque de développement du cancer du poumon après cinq ans sans tabac. Dix à quinze ans après l’arrêt définitif du tabagisme l’individu retrouve presque le même niveau de risque de développement de la maladie qu’un individu n’ayant jamais touché une cigarette.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.