Des traces de plutonium détectées dans la Seine
Rédigé par Céline Le Goff , le 19 June 2014 à 09h32
Des traces de plutonium ont été détectées dans des sédiments prélevés en amont et en aval de la Seine. L’information a été publiée sur le site internet de l’Autorité de Sûreté Nucléaire ce mardi 17 juin. La pollution date, selon les experts, de 1961 et de 1975.
Les recherches, baptisées Rhapsodis, ont débuté en 2008 par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) qui sont les experts publics concernant les risques nucléaires et radiologiques. Elles ont consisté à prélever des carottes de sédiments à Rouen et à Bouafles pour ensuite les analyser. Suite à ces recherches, l’institut a informé l’ASN d’anomalies présentes dans les sédiments qui contiendraient du plutonium, un métal lourd utilisé dans la production d’énergie nucléaire.
Les dépôts de plutonium ont été effectués en 1961 et en 1975
L’origine de ces traces de plutonium correspond à des dépôts effectués en 1961 et en 1975. Ceux des années 1970 proviennent d’opérations de retraitement et de séparation d’éléments radioactifs menées par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) sur son site de Fontenay-aux-Roses. Ces opérations auraient consistées plus précisément en des rejets liquides non contrôlés via les égouts et la station d’épuration d’Achères. Par ailleurs, le rapport publié a écrit que les boues issues du traitement de la station d’épuration ont pu être répandues dans les champs voisins.
Les personnes les plus susceptibles d’être touchées sont donc les égoutiers ainsi que les agriculteurs. Cependant, la dose de radioactivité étant faible, cette exposition ne devrait pas entraîner de risques sanitaires. En effet, les traces de plutonium représentent un impact évalué à 0.12 mSv (millisievert) par an contre 2.4 mSv de radioactivité naturelle reçue par toute personne en France. L’IRSN a donc conclu qu’il n’était pas nécessaire de mettre en place des mesures particulières de suivi ou de protection de cette population.