Téléphones portables et respect des normes
Rédigé par La Rédaction , le 08 June 2017 à 14h41
Plus on est proche de son téléphone portable, plus on est exposé aux ondes.
Le débat entre les opérateurs de téléphonie et les anti-ondes concernant les dangers des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables est loin d’être terminé. Chacun avance des arguments à coup d’études d’experts. La position de l’Agence nationale des fréquences ou ANFR a en plus contribué à entretenir l’ambiguïté.
Respect des normes d’émission d’ondes électromagnétiques
Saisie par l’ex-coordinateur de l’Association de défense de l’environnement Priartem, Marc Arazi, la Commission d’accès aux dossiers administratifs ou CADA a émis un avis favorable concernant la publication des résultats des mesures des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables. Longtemps réticente, l’ANFR a fini par publier les résultats des tests effectués sur 379 appareils pris au hasard sur le marché français.
Ces tests visent à contrôler l’exposition des utilisateurs aux ondes électromagnétiques. Ceux-ci ont été réalisés par des laboratoires accrédités dans des conditions identiques et strictes. Ils ont vérifié que le débit d’absorption spécifique ou DAS est conforme aux réglementations en vigueur. Il s’agit de la partie de l’énergie électromagnétique émise par un portable et absorbée par le corps humain.
La conclusion des tests pratiqués a montré la conformité de ces appareils aux réglementations européennes en matière d’émission d’ondes électromagnétiques. Les téléphones portables ont en effet des DAS inférieurs à 2W/kg. Par souci de transparence, l’ANFR s’engage désormais à publier tous les trois mois les mesures sur l’ensemble des appareils vendus dans l’hexagone.
Dépassement du seuil admis pour un usage à 5mm du corps
Les laboratoires ont mesuré les DAS pendant que les téléphones portables émettent à pleine puissance durant six minutes. Les mesures au niveau de l’oreille sont de 1W/kg à 1,8w/kg. Celles relevées au tronc varient entre 1,1W/kg et 1,4W/kg. Ces tests permettent de contrôler les DAS quand les mobiles sont utilisés au contact de l’oreille ou portés au tronc.
L’ANFR a tenu à préciser que les conditions de déroulement de ces tests sont largement au-dessus des conditions d’usage normales des téléphones portables. Les appareils n’émettent pas en permanence à leur puissance maximale. Ils n’émettent que la moitié du temps et rien lors de l’écoute. De plus, la durée moyenne d’une communication en France n’atteint pas six minutes.
Par ailleurs, quand son utilisateur est sur internet, un téléphone portable émet seulement 10% du temps en général. Selon toujours l’ANFR, un mobile n’émet à pleine puissance que quand celui-ci est en limite de couverture et la réception mauvaise. Par contre, un usage à moins de 5mm de distance n’est pas recommandé. Les DAS dépassent les 2W/kg tolérés.