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Plus d'un actif sur dix est exposé au burn-out

Rédigé par , le 23 January 2014 à 16h30

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Un actif sur dix en France serait exposé au burn-out selon une enquête publié hier par le cabinet Technologia.

Un actif sur dix en France serait exposé au burn-out selon une enquête publié hier par le cabinet Technologia.

Le cabinet Technologia lance un appel pour faire reconnaître comme maladie professionnelle par la Sécurité sociale le burn-out. Ce syndrome d’épuisement professionnel toucherait près de 13% de la population active. 

Selon une étude publiée hier par le cabinet Technologia, spécialiste de la prévention des risques en milieu professionnel, plus de 3 millions de personnes actives seraient susceptibles de faire un « burn-out ». Ce  syndrome d’épuisement professionnel concerne les personnes s’estimant soumises à un travail « excessif et compulsif » à un point tel qu’elles finissent souvent en dépression.

Un lien « direct et essentiel » avec le monde du travail

Le sondage a été mené sur un panel de 1000 actifs, contactés en ligne du 30 juillet au 20 août 2013, en suivant la méthode des quotas.  Il en résulte que 12,6% d’entre eux sont exposés, soit 3,2 millions de personnes pour la population total d’actifs en France. Le cabinet précise que ce risque n’est pas présent de manière homogène au travers des catégories socio-professionnelles. Les agriculteurs par exemple sont les plus exposés, 23,5% d’entre eux peuvent ainsi être confrontés au « burn-out ». Suivent dans l’ordre les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (19,7%), les cadres (19%), les employés (10%) et enfin les ouvriers qui sont de loin, les moins exposés (7%).

Ce syndrome peut toucher n’importe qui, notamment des personnes sans antécédents psychiques. Pour Technologia, le lien « direct et essentiel » avec le travail est un fait. Les pathologies « ne concernent que la sphère professionnelle » ont-ils précisé.  Ces dernières peuvent apparaitre de plusieurs manières, comme le sur-engagement par exemple ou l’épuisement professionnel et sont pour la plupart cliniquement identifiées. Elles concernent des milliers de salariés, précise l’étude.

Une maladie pas encore reconnue comme tel

Cependant, le flou qui entoure la définition clinique du « burn-out », l’absence de tableaux de maladies professionnelles adéquates et le manque de données qui permettraient la prise en charge de ce syndrome n’aident pas les médecins à le faire reconnaitre en tant que maladie professionnelle.

Il existe bien un article dans le code de la Sécurité sociale, l’article L461-1, qui reconnait le « burn-out ». Cependant, il est nécessaire de justifier une incapacité de travail supérieure à 25% et un lien « direct et essentiel » doit être avéré par un comité régional de reconnaissance des maladies. Résultat, un peu moins d’une centaine de personnes chaque année sont reconnues touchées par ce syndrome.

C’est la raison pour laquelle Technologia a lancé son appel pour la reconnaissance de ce mal par la Sécurité sociale. Le cabinet désir mettre en place deux nouveaux tableaux de maladies professionnelles qui s’ajouteront aux autres : la dépression d’épuisement professionnel et l’état de stress répétés conduisant à une situation traumatique.  L’anxiété généralisée sera sujette quant à elle à des discussions menées avec les partenaires sociaux pour connaitre son rôle dans le syndrome d’épuisement.

« Cet appel s’il est entendu permettra de surmonter le retard français en matière de prévention du risque psychique » conclu le communiqué.

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L'auteur
Alexis Van Wittenberghe

Bio

Alexis Van Wittenberghe est un jeune journaliste qui étudie à l'ISFJ qui s'est spécialisé dans l'actualité de la recherche médicale.Voir plus

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